Une année en dents de scie

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Pourtant, les deux campagnes ne se ressemblent pas. Alors que celle de 2014-2015 avait été continue et régulière, celle qui s’est terminée au 30 juin a été marquée par les à-coups. Malgré un tout début de campagne en fanfare, les fortes variations qui ont suivi sur les marchés mondiaux ont amené les producteurs à conserver parfois leurs grains dans l’attente de meilleurs cours. L’hiver a été calme, la reprise s’est amorcée en mars.

« Nous avons été confrontés à des semaines entières sans navire, souligne Vincent Poudevigne, directeur général du groupe Sica Atlantique, suivies d’autres semaines où il fallait charger sans cesse. » Grâce à ses nouveaux outils de chargement, la Sica a pu faire face sans problème à cette activité « en yo-yo ». « Les prix étaient très bas, mais nous avons retrouvé de la compétitivité sur la deuxième partie de la campagne avec des moments d’activité frénétique », précise Jean-François Lépy, directeur négoce du groupe Soufflet.

Le blé représente les deux tiers du trafic

Le blé, tendre et dur, reste la première céréale exportée et représente les deux tiers du trafic. Il est suivi par l’orge, expédié vers la Chine essentiellement et, dans une moindre mesure, vers l’Arabie Saoudite, puis par le maïs. Pour les blés, la principale destination est toujours l’Afrique de l’Ouest qui en absorbe à elle seule 80 % à 90 % et a bien résisté à la concurrence russe et canadienne. Vient ensuite l’Afrique du Nord, notamment le Maroc et l’Algérie.

Seul bémol, les travaux sur la voix ferrée qui relie La Rochelle à Niort ont un peu bousculé les acheminements sur la fin de la campagne. Les camions ont pris le relais des trains. Mais la part du ferroviaire qui, pour la Sica, approchait les 40 %, est retombée à 32 %. Les travaux terminés, le fret a repris par le rail. Il devrait atteindre des niveaux records sur la campagne en cours, avec la mise en service annoncée dans les prochains mois des nouveaux silos embranchés du groupe Soufflet sur la zone de Chef de Baie.

Quant à la nouvelle campagne, elle a débuté dans un calme un peu inquiétant. Dans les pays du pourtour de la mer Noire, les moissons ont été abondantes et d’excellente qualité. La concurrence est d’autant plus rude. Le blé français pèche en effet pour des raisons inverses. Cependant, l’hinterland de La Rochelle s’en tire mieux que les plaines céréalières plus au nord de la France, notamment sur la qualité. Les opérateurs céréaliers comptent jouer sur les mélanges de lot pour gagner en qualité et répondre à leurs clients.

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