Le trafic céréales concerne essentiellement le blé (à plus de 90 %) et dans une moindre mesure de l’orge, à destination de marchés qualifiés d’« historiques » vers les pays du Maghreb, en premier lieu le Maroc et l’Algérie. Enfin, PNA réalise des volumes beaucoup plus restreints vers l’Angleterre, le Portugal, l’Espagne ou encore vers l’Irlande. Quoi qu’il en soit, l’année 2016, avec seulement six mois d’activité, est d’ores et déjà qualifiée de « bonne année » par les responsables de PNA. Avec un chiffre en hausse de 24 % par rapport à l’année dernière à la même période, difficile en effet de dire le contraire. Néanmoins, la campagne céréalière qui a débuté et qui s’annonce, comme partout en France, moins bonne en Normandie (le blé provient essentiellement du département du Calvados et dans une moindre mesure de l’Orne et de la Manche), pourrait ralentir cette progression pour les six prochains mois de l’année même s’il est trop tôt encore pour dresser des prévisions.
En 2015, PNA connaissait déjà un regain d’activité puisque Caen-Ouistreham a exporté 350 000 t de céréales normandes, soit 8 % de plus que l’année précédente. Cette activité représente plus de 50 % de celle du port de commerce qui, hors activité transmanche, a exporté 600 000 t de marchandise au total sur cette même année. En 2014, l’activité céréalière représentait 320 000 t.
Un silo à blé de 30 000 t
Le port de Caen-Ouistreham est équipé depuis plusieurs années maintenant d’un silo à blé de 30 000 t, propriété de la coopérative Agrial. Un investissement qui pour le moment suffit à l’activité, et pour lequel il n’est pas prévu de renouvellement. La manutention de l’activité, entièrement mécanisée, ne mobilise qu’assez peu de moyens humains (trois dockers) pour prendre en charge (sur la campagne 2015-2016) trente-six escales pour ce trafic. On en comptait 52 lors de la campagne précédente, mais la taille moyenne des lots a augmenté, passant de 7 500 t à 11 500 t. Toutefois, les navires pris en charge à Caen sont en grande partie des céréaliers de 20 000 t à 25 000 t pour la destination Maghreb, et de 5 000 t pour les îles britanniques. À l’heure actuelle, PNA ne prévoit pas d’investissements significatifs liés à l’exportation de céréales et n’envisage pas non plus de nouvelles prospections pour de nouvelles destinations. Ses accès nautiques, précise PNA, ne lui permettant pas la prise en charge de navires beaucoup plus importants capables d’irriguer de nouveaux marchés plus éloignés. Dernière précision, l’activité céréalière de PNA ne concerne que l’export.