Le trafic céréalier du port de Port-la-Nouvelle recule de 22,5 % en 2015 à 327 000 t (contre 421 276 t en 2014). « Ce retrait s’explique par la volatilité extrême des prix de la filière blé dur, soumise l’année dernière à une chute des cours sur le marché du négoce international, contrairement aux tonnages d’orge qui ont progressé », explique le directeur commercial du port, Laurent Mouillie. Des fluctuations pénalisantes pour l’infrastructure dont le blé dur (252 000 t en 2015) qui représente 80 % du trafic céréalier, ce dernier représentant lui-même un tiers du trafic global. Ces blés durs sont ensuite, en très grande majorité, exportés vers les semouleries italiennes qui les transforment en pâtes, mais aussi vers l’Algérie, la Tunisie, la Grèce, Chypre, ou encore le Maroc.
Croissance programée
La baisse pour la seconde année consécutive (après -34 % en 2014) du trafic céréalier du premier port français en blé dur n’inquiète cependant pas sa direction. « L’établissement FranceAgriMer souhaite initier un plan de relance de la filière française sur les blés durs en augmentant les surfaces de production dans le Sud et la région Centre, pointe Laurent Mouillie. Hors aléas, les exportations de blés durs vont donc progresser à l’avenir. »
Pour faire face à cette croissance programmée, la Région Occitanie et l’opérateur céréalier de Port-la-Nouvelle, Les Silos du Sud, ont ainsi lancé en 2016 des travaux de réaménagement du quai et de construction d’un second poste à quai. Ils devraient s’achever en fin d’année.