Le port brosse un bilan mitigé mais optimiste

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Il est vrai que le trafic global de céréales durant la campagne céréalière 2015-2016 a baissé par rapport à l’an dernier avec un volume de 549 440 t contre 863 274 t durant la campagne précédente. Mais paradoxalement les affaires ont redémarré, comme on dit dans le jargon commercial, durant le premier semestre 2016. Du coup, l’Autorité portuaire de Savone voit l’avenir en rose. « Savone est un port important pour les industries alimentaires de l’Italie du Nord-Est. Les investissements débloqués en 2014, notamment pour la construction de cinq nouveaux silos pour le stockage des marchandises et la remise en ordre des installations portuaires avec le nettoyage des fonds, ont permis au port d’accueillir les grands navires », confie Leonardo Picozzi du service de statistique et promotion du port de Savone. Il ajoute que durant le premier semestre, l’augmentation du trafic de céréales, estimée à 52 % par rapport aux six premiers mois de l’année 2015, laisse envisager de bons résultats pour l’année en cours.

Dans le détail, le volume de farine de soja durant la campagne 2015-2016 a frôlé la barre des 348 532 t contre 522 003 t l’an dernier. Au chapitre du blé, le volume pour 2014-2015 est estimé à 193 186 t contre 61 450 t cette année. Pour le maïs, la situation indique une nette reprise du trafic avec un volume de 21 401 t cette année contre 11 333 t.

Des échanges avec l’Europe de l’Est

Côté provenance, le port de Savone multiplie les échanges avec l’Europe, notamment l’Europe de l’Est. En revanche, le grain provenant des pays de l’Est ou encore d’Allemagne et d’Autriche transitent par voie ferrée ou routière. Dans son portefeuille clients, Savone compte aussi sur la participation de l’Afrique orientale et de l’Extrême-Orient. Comme il y a deux ans, les manutentionnaires et le reste de la filière sont attentifs aux coûts, ce qui limite naturellement les échanges avec certains pays. Le Canada, par exemple, a cessé ses échanges avec Savone pour se recentrer sur Gênes. Les États-Unis ont adopté une politique identique. Reste que depuis trois ans, le trafic a subi les contrecoups de la crise économique et politique dans certaines zones du globe comme l’Ukraine, par exemple. À cela s’ajoute la concurrence nettement moins coûteuse, confie un opérateur de secteur sous le manteau, des transports routiers et ferroviaires. D’où la politique appliquée par l’Allemagne et l’Autriche qui privilégient ce type de transport en Europe. Mais cette situation ne semble pas inquiéter l’Autorité portuaire de Savone, du moins en apparence.

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