Des sorties maintenues vers les amidonneries nord-européennes

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Il atteint un niveau équivalent à celui de la campagne 2014-2015 qui, elle, a enregistré une hausse conséquente de 60 % par rapport à celle de 2013-2014. Pour Georges Strullu, conseiller chargé des affaires portuaires à la CCI de Bayonne, « on doit cette stabilité des exports à une moindre consommation en local notamment par les éleveurs de canards touchés par le phénomène de la grippe aviaire ». La spécialisation des maïs, tendance à la hausse, a participé de même au maintien des volumes d’export. Le maïs Waxy a permis des trafics vers des amidonneries nord-européennes avec comme destinations principales les Pays-Bas et la Belgique, suivis par l’Allemagne, l’Irlande et l’Écosse. L’opérateur portuaire unique de la place bayonnaise dans ce secteur, le groupement d’intérêt économique Maïsica, se montre satisfait. « Compte tenu du trafic cet été, on pourrait même atteindre fin août les 550 000 t de trafic maritime », se réjouit Xavier Guihard, ancien d’Océol et d’Euralis, qui a remplacé début juillet Gérald Parreno à la direction de la Maïsica. Le port de Bayonne est loin cependant de renouer avec les trafics de plus d’1 Mt d’export. Même s’il reste un maillon essentiel des sorties des productions locales, la fermeture d’un débouché sur le Royaume-Uni et la consommation locale depuis 2008 de plus de 550 000 t par an de maïs pour de la production de bioéthanol (usine Abengoa de Lacq) ont constitué un sérieux coup de frein. Pour Georges Strullu, l’autorisation obtenue début juillet, après plusieurs années de démarches, de positionner le port de Bayonne comme point d’entrée de marchandises issues de pays extracommunautaires, « pourrait permettre à l’avenir de diversifier les trafics dans le secteur agricole tels les tourteaux pour l’alimentation animale ».

L’OFP démarre

Point marquant de cette logistique céréalière, à la mi-juillet, l’OFP mis en place par la CCI a enfin effectué les premiers déchargements de maïs vers les silos de la Maïsica. « En raison de réparations de l’ITE alimentant Maïsica et des difficultés avec Fret SNCF et SNCF Réseau pour sortir des wagons, ces liaisons ferroviaires ont pris du retard mais sont désormais opérationnelles », explique Georges Strullu, en charge du lancement de l’OFP. Deux trains maximum par semaine sont programmés avec un tonnage annuel qui pourrait atteindre les 80 000 t. Pour Xavier Guihard, « ce pré-acheminement ferroviaire est stratégique pour nous permettre un approvisionnement dans des zones éloignées de plus de 100 km, pour accroître ainsi à plus long terme les volumes maritimes et limiter le trafic de camions et l’impact environnemental ».

La Maïsica limitée par les tirants d’eau

Installée sur le port de Bayonne (Boucau) depuis 1963, la Maïsica, qui regroupe de grandes coopératives du Sud-Ouest (Euralis, Maïsadour, Lur Berri, Vivadour…), emploie 18 salariés à temps plein. Disposant de deux postes de chargement privé sur un linéaire quai de 220 m, le GIE réceptionne essentiellement des navires de 4 000 t à 8 000 t. Un incident début janvier sur un élévateur du silo aval, qui a implosé lors du chargement d’un navire, a conduit la société à investir dans un nouvel élévateur. « Son remplacement est en cours et va nous permettre d’améliorer les cadences de chargement », indique Xavier Guihard, le directeur de la Maïsica, pour qui un développement de l’activité passerait avant tout par une amélioration des tirants d’eau (actuellement entre 6,5 m et 8 m). « C’est une attente forte. Si on voulait aller vers des destinations plus éloignées, il faudrait pouvoir réceptionner des navires de plus grosses capacités, de 25 000 t », précise-t-il.

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