Aliments pour bétail et céréales: trafic à l’étale

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Le poste vrac solides agricoles, avec 429 272 t (contre 424 874 t au premier semestre 2015), représente à lui seul environ un tiers du trafic total. Ce trafic présente deux caractéristiques. D’une part, hormis quelques cas très rares de cargaisons « en remport », ces vracs solides figurent en quasi-totalité dans la rubrique « entrées ». D’autre part, ce sont dans la très grande majorité des importations de graines destinées à fournir l’usine Cargill, qui triture annuellement environ 300 000 t de graines. Elle produit des huiles de soja ou colza (47 129 t exportées vers la Grande-Bretagne ou le Portugal notamment depuis le mois de janvier) ou utilisées pour l’alimentation animale. Cette dernière quitte alors le port par voie ferrée ou par la route vers les lieux d’élevage dans le périmètre relativement restreint de la Bretagne occidentale.

Avec 360 900 t, ce sont les graines et fèves de soja qui composent la majeure partie des cargaisons déchargées. Des cargaisons en provenance principalement des ports brésiliens ou argentins mais aussi, pour partie, du Canada. Les autres graines, colza, tournesol ainsi que les drèches de maïs proviennent des ports européens principalement, Gand, Hambourg ou Rotterdam, et de la mer Noire avec des tonnages variant entre 30 000 t pour le colza et 8 400 t pour le maïs.

Également 11 482 t de phosphates en provenance de Kokkola, en Finlande, utilisés également dans le cadre de l’alimentation animale. Si ces dernières sont livrées par caboteurs, le soja, lui, est transporté par des vraquiers de type Handymax.

Les dragages attendus

Une situation qui devrait toutefois évoluer dans les années à venir, le projet d’agrandissement du port prévoyant également le dragage des chenaux d’accès au quai des minéraliers. Ceci afin de permettre l’accueil de navires de 90 000 t contre un peu plus de 60 000 t pour le moment. Avec un double avantage, l’arrivée à quai directe – alors qu’actuellement certains navires attendent au mouillage une hauteur de marée favorable –, et bien entendu un moindre coût à la tonne.

En ce qui concerne les moyens dédiés, peu de changements pour l’instant même si des améliorations ont été apportées pour la capacité des grues. Le port dispose de trois quais pour les céréales, soit 700 mètres linéaires, dont un à 13 m de tirant d’eau. Et sept magasins de stockage à plat, dont trois sont reliés par bandes transporteuses à ces quais.

En outre, huit silos verticaux d’une capacité unitaire de 4 000 t sont reliés par bandes également, l’usine Cargill (vendue récemment au groupe concurrent Bunge) disposant quant à elle d’environ 30 000 t de possibilités de stockage.

Céréales et alimentation animale: chasse gardée de l’UAT

Alors qu’elle doit partager avec d’autres intervenants sur le port de Brest d’autres trafics, l’UAT, Union armoricaine de transports, règne en maître dans le domaine des céréales et de l’alimentation animale. Une activité qui porte sur environ 1,2 Mt par an et qui est presque essentiellement basée sur des importations. Seules quelques milliers de tonnes repartent ponctuellement par caboteurs. Une vingtaine des membres du personnel est employée à cette activité. L’UAT ne possède pas d’entrepôts portuaires, ceux-ci appartiennent à la CCI. Elle en a cependant l’usage par l’intermédiaire du GIE Sobrestock, une de ses filiales, qui en assure la responsabilité. Elle est propriétaire des cinq bulldozers, trois chargeuses et des Bobcats dédiés à l’activité du vrac agroalimentaire, les grues appartenant également à la Chambre de commerce. L’UAT ne prévoit pas de nouveaux investissements dans l’immédiat dans ce domaine.

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