L’éclatement en deux sociétés prévoierait la cotation en Bourse de chacune. Mærsk Transport regrouperait Mærsk Line, APM Terminals, Mærsk Tankers, Damco et Svitzer. Mærsk Energy serait formé par Mærsk Oil, Mærsk Drilling et Mærsk Supply Service (qui vient d’annoncer un allégement de 400 postes de travail et de vingt navires). Sollicité, le service de communication du groupe a répondu qu’il s’agissait d’une hypothèse parmi d’autres. Sauf qu’elle permet à des investisseurs audacieux, compte tenu de l’état des marchés présents et à court terme, de choisir l’activité dans laquelle ils souhaitent prendre des risques. « La scission peut être positive pour la division énergie car sa future direction générale sera plus libre de ses choix stratégiques », estime Frans Hoyer, analyste Mærsk chez Jyske Bank A/S, interrogé par le Berlingske.
Quid de la valeur des actions?
« Mais il y a des aspects négatifs comme la disparition de l’appui d’un grand groupe. » Sans même évoquer certaines déséconomies d’échelle. L’action a pris 1,6 % après la publication de l’article. Simple coïncidence ou réaction positive du marché? Si cette hypothèse venait à se confirmer à la fin septembre, se poserait notamment la question de l’estimation de la valeur des actions qui seraient mises sur le marché et celle du profil des possibles investisseurs, attirés par la surcapacité de l’offre conteneurisé par les uns, ou l’avenir incertain du pétrole pour les autres. Il serait surprenant qu’après 112 ans d’existence, le premier groupe industriel danois, où les princes danois font leur stage d’entreprise, soit finalement cédé par division à des intérêts chinois ou autres.
Une chose semble assez probable: 2017 pourrait être une année assez favorable au Danemark pour les avocats spécialisés et les commissaires aux comptes.