Une relance qui commencepar les services à terre

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Trois escales sur les onze prévues cette année ont été annulées en mai, à cause de l’agitation sociale autour de la loi El Khomri. Les huit restantes apporteront un peu moins de 8 000 passagers, ce qui sera en baisse par rapport à l’an dernier. L’année 2015 s’est conclue sur sept accueils, un chiffre pas très élevé non plus malgré l’ouverture aux plus gros paquebots grâce aux escales sur le terminal à conteneurs. Cette année, par bonheur, l’unique gros navire à passagers de 2016 est attendu pour le 29 septembre. Le Loriana (P & O) débarquera 2 500 touristes à Montoir. Plusieurs navires de cette taille sont programmés pour 2017. Notamment le Queen-Mary-2 pour « The Bridge », sa course contre les multicoques jusqu’à New York, à partir du 25 juin. Mais ce sera à Saint-Nazaire. Il est plus haut que les 61 m du pont sur l’estuaire.

« D’ici quatre ou cinq ans, nous visons vingt escales », affirme James Le Cocq. Un nouvel engouement se dessine avec le basculement du centre de l’activité paquebots de Nantes vers Montoir, voire Saint-Nazaire. Les collectivités (villes, département, Région) font comme jamais une place à l’accueil de croisières dans leurs promotions touristiques. « Mais nous donnons la priorité à l’amélioration des services à terre », explique James Le Cocq. À chaque accueil de paquebot à Montoir, l’Office touristique de Saint-Nazaire propose des navettes gratuites vers le centre-ville. Il est là aussi, avec un bus de promotion touristique itinérante, pour vendre les excursions. Les deux Offices de tourisme de Nantes et de Saint-Nazaire revoient toute la stratégie de promotion, la clientèle des petits paquebots à conforter, celle des plus gros à séduire. Disney sera approché. « Les croisiéristes rajeunissent, il y a des familles. Il faudra les accueillir différemment », suggère James Le Cocq. En attendant, il joue la carte de la Bretagne. Les binious du bagad de Saint-Nazaire ont déjà tiré des larmes à des visiteurs britanniques en descente de coupée.

La ville de Saint-Nazaire, qui mise sur le tourisme, a d’autres projets à plus long terme. Elle veut accueillir des paquebots en centre-ville autrement que dans ses bassins devant la base sous-marine. Les compagnies n’aiment pas les passages d’écluse. Donc peut-être un jour sur coffre, sur seawalk. À défaut de projet encore très défini, les réflexions sont en train d’être lancées.

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