Après une année 2015 stable, avec un peu plus de 300 000 passagers, Ajaccio devrait enregistrer un rebond d’activité cette année. En effet, 415 000 croisiéristes sont annoncés en 2016. « Nous allons connaître une croissance de 38 %, avec 100 000 croisiéristes supplémentaires. La saison s’annonce compliquée en termes de gestion des escales », annonce Jean-André Miniconi, président de la CCI d’Ajaccio. Faute de poste à quai suffisant, 22 paquebots devraient d’ailleurs rester sur rade cette année sur les 217 escales programmées entre janvier et novembre. Un rythme particulièrement soutenu en mai, septembre et octobre à raison de 30 escales par mois.
Le Mein-Schiff-4, du groupe TUI, venu s’amarrer le 15 avril, a entamé la série des 11 escales inaugurales prévues cette année.
Avec 34 touchées, Aida arrive en tête de peloton des opérateurs de croisières devant MSC Croisières (31 escales) et Thomson (26). Sur les 17 escales programmées par Costa Croisières cette année, quatre proposeront des croisières en tête de ligne au départ d’Ajaccio (les 20 et 27 septembre et 4 et 11 octobre).
21,8 M€ investis depuis 2008
« Nous sommes le deuxième port français pour les croisières », se plaît à rappeler Marie-Louise Giudicelli. La directrice des ports de Corse du Sud ne manque pas de rappeler la politique d’investissements engagée depuis 2008. Depuis cette date, 21,8 M€ ont été investis: la construction du môle croisière (20 M€), les investissements dans les installations de sûreté (470 000 €), ou la création d’une zone de départ pour les excursions (145 000 €). Cette année, la CCI a investi près d’1 M€ dans un coffre d’amarrage au quai des Capucins. Sa mise en service doit intervenir mi-juin. « Ce coffre permettra de conforter l’accueil de deux paquebots de grande taille », ajoute Marie-Louise Giudicelli.
L’amarrage au môle croisière sera amélioré avec l’ajout d’un bollard. Chaque escale draine en moyenne 2 390 passagers. Quand l’Independance-of-the-Seas fait escale, 4 370 touristes affluent dans les ruelles de cette petite ville de 70 000 habitants. Le changement d’échelle des paquebots n’est pas sans poser quelques questions pour l’avenir.
« Nous allons connaître une augmentation sensible du nombre d’escales. Nous frisons le seuil des 250 escales annuelles. Nous voulons les organiser de manière qualitative. Notre objectif consiste à gérer au mieux les flux de passagers en collaboration avec les agences, les commerçants et la ville », conclut Jean-André Miniconi.