Arnaud Leroy: un certain parler-vrai

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Tout commence par une mission de réflexion que lui confie, en avril 2013, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Il est question de réfléchir sur la « compétitivité des transports et services maritimes français […] et de proposer des mesures susceptibles de relancer notre marine marchande » à moindres coûts. Compte tenu des réactions du gouvernement, Arnaud Leroy annonce quelques heures avant le Cimer de novembre 2013 qu’il envisage de déposer une proposition de loi. Des ateliers sur la croissance bleue sont mis en place avec l’aide de Georges Tourret, l’un des deux rapporteurs de la mission parlementaire, « afin de rencontrer et entendre les demandes de tous les secteurs de l’économie bleue », explique Arnaud Leroy. Le député ne se contente pas des visions des syndicats professionnels. Il souhaite entendre directement le point de vue des acteurs de terrain.

Son texte est à vocation principalement économique, souligne-t-il, et il s’est attaché à éviter la rhétorique maritime française: « J’en avais assez des discours sur la place exceptionnelle de la France dans le monde maritime du fait de sa ZEE et des citations de Baudelaire, de Victor Hugo ou de Richelieu. Pour une introduction de bouquin c’est super, mais pas plus. »

Compte tenu des réticences de certains ministères, Arnaud Leroy a déclaré qu’il restait attentif à la rédaction et à la publication des décrets d’application de la loi sur l’économie bleue.

Mise en place d’un service minimum

Dans le débat qui a suivi, Arnaud Leroy (que des journaux disent proche d’Emmanuel Macron après l’avoir été d’Arnaud Montebourg) s’est dit « prêt à s’investir pour la mise en place d’un service minimum dans les ports », même si la période n’est guère propice à moins de dix mois du premier tour de l’élection présidentielle. Il note cependant que la loi sur le service minimum dans les transports publics est venue après qu’ont été signés des accords d’entreprise sur le sujet.

Arnaud Leroy a été très surpris par l’importance des blocages organisés par la FNPD contre une loi Travail qui concerne très indirectement les ouvriers de la manutention. La question est de savoir si la FNPD pouvait se désolidariser de la CGT sans risque. Par ailleurs, cette instabilité portuaire, qui est devenue exceptionnelle, agit comme une barrière non tarifaire dissuasive.

La loi sur l’économie bleue est une « étape. Il reste des choses à faire », estime son auteur. La prochaine pourrait être d’exiger que soit menée et diffusée, disons tous les cinq ans, une étude précise sur les ports européens par lesquels transitent le commerce maritime français, et, en particulier, le flux conteneurisé.

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