L’ACP pense doubler le tonnage de ses transits en dix ans et veut capter le marché que cela induira. « Si nous n’augmentons pas notre capacité portuaire pacifique, d’autres hubs régionaux le feront: Buenaventura (Colombie), Lazaro Cardena (Colombie), Callao (Pérou), Cartagena (Colombie), Caucedo (république Dominicaine), Kingston (Jamaïque) et Freeport (Bahamas) », constate-t-elle. Une concession de 20 ans (renouvelable une fois) est en jeu pour accueillir cinq post-Panamax à la fois et gérer 5 MEVP. Cela s’ajoutera aux 14 MEVP actuels de capacités (16 MEVP d’ici à l’an prochain) répartis sur les quatre ports, qui ont déjà investi plus de 1,5 Md$ ces vingt dernières années. Dix-huit mètres de profondeur, 2 000 m de quais, des entrepôts, des hangars, des magasins, 3 800 emplois directs et des contraintes écologiques fortes font partie des conditions de cet appel d’offres de 1 700 pages.
Quatre entreprises en lice
Une présélection vient d’être faite sur quatre entreprises: APM Terminals (déjà propriétaire de Buenaventura, Lazaro et Callao notamment), TIL (qui ne possède aucun port dans la région), PSA (pour s’éviter un concurrent sur l’autre rive du Pacifique) et Terminal Link (à qui appartient Kingston et qui aimerait posséder davantage de ports).
Un parc logistique situé juste en face fait lui encore l’objet d’études gouvernementales pour en écrire le cahier des charges. Mais ni le terminal LNG, ni les pipelines, ni le centre de réparation, ni le terminal roulier, ni le soutage, ni le développement d’une nouvelle énergie ne sont maintenus.