Quel sera l’impact du départ de la Grande-Bretagne sur les trafics du port de Zeebrugge? L’année dernière, les relations maritimes entre le Royaume-Uni et Zeebrugge ont représenté un trafic de 17,24 Mt, en ce compris les volumes transportés en ro-ro et en conteneurs, soit 45 % du trafic global. Selon Joachim Coens, directeur général du port côtier, il y aura un impact, mais il est trop tôt pour en évaluer l’importance. Il considère qu’il faudra voir comment se fera la séparation et quels seront les accords qui seront conclus dans ce contexte. Y aura-t-il d’autres barrières fiscales, administratives, qui rendront les trafics plus difficiles? À court terme, Joachim Coens voit peu de changement. « Après l’aspect émotionnel, on va vraisemblablement évoluer vers un contexte plus rationnel. » Le trafic ro-ro a porté l’année dernière sur 13,45 Mt, dont près de 40 % avec le Royaume-Uni (+ 6,2 %). Toujours dans le secteur du transroulage, le port a traité un trafic de 2,47 millions de voitures neuves, secteur vis-à-vis duquel l’impact du Brexit pourrait être important. On estime à quelque 900 000 unités le trafic avec le Royaume-Uni. La direction de l’entreprise de manutention ICO, qui a traité à ses terminaux 1,25 million de voitures en 2015, dont 10 % concernent le Royaume-Uni, estime que la baisse de la livre sterling va réduire les importations. Partant, le trafic va diminuer, ce qui affectera également les armements concernés comme le groupe Cobelfret. C’est aussi l’expectative et l’inquiétude pour les entreprises implantées à Zeebrugge, actives dans le transport routier, le stockage et la distribution, qui ont des ramifications outre-Manche. La perspective de nouvelles contraintes administratives, de droits de douane, de visas pour certains membres du personnel, ne pourra se traduire que par des coûts supplémentaires, alors que les marges sont déjà si faibles.
7 jours en mer
Le port de Zeebrugge dans l’expectative
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