Le canal de Panama vient d’ouvrir aux navires post-Panamax

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Les Panaméens n’ont pas hésité à se lever en pleine nuit pour rejoindre le stade de Colon à 3h30 et monter dans les bus de l’Autorité du canal de Panama (ACP). C’est « la ville des descendants des premiers travailleurs ». Direction les écluses d’Agua Clara, aux portes de l’Atlantique. Ils sont plutôt jeunes, venus en famille et sont tous là pour « un rendez-vous avec l’histoire ».

Devant la première porte de l’écluse, Humberto Vergara est accroché aux grilles de protection pour avoir la première place. Ce charpentier de 41 ans a travaillé ici pendant cinq ans, et ce matin-là il est ému: « Les gens faisaient la queue à 3 heures du matin! Nous avons fait tellement d’efforts. Je n’ai jamais vu cette unité. » Miguel Almengor, un spécialiste du ciment de 39 ans, se dit, lui, « super fier. J’ai travaillé ici sous le soleil, sous la pluie. C’était difficile ».

Un kit avec drapeau du pays et repas gratuit

Pour que l’image soit parfaite, l’ACP est généreuse avec le peuple. Tout le monde reçoit un kit pour l’occasion: petit drapeau du pays à agiter, casquette à l’effigie du grand jour et même un plateau-repas de qualité. Alors malgré les cinq heures d’attente pour voir passer le Cosco-Shipping-Panama, il n’y a que des heureux.

« Nous avons finalement atteint la victoire! » C’est avec ces premières paroles de l’hymne national panaméen que les cérémonies se sont ouvertes après une bénédiction par les quatre cultes du pays. Avant de se poursuivre à Cocoli (les écluses côté Pacifique) devant 62 délégations internationales, une tribune VIP et une foule compacte. Un discours qui a mis l’accent sur l’indépendance du canal face aux États-Unis d’Amérique, l’histoire du pays et « la force et la dévotion » des travailleurs. L’allusion par Juan Carlos Varela Rodriguez (président de la république de Panama) au général et dictateur Omar Torillos a essuyé les huées du public. Vites effacées par un feu d’artifice et des concerts jusqu’à la tombée de la nuit.

C’est sous des airs de pop latino que les Panaméens se sont déhanchés quand, enfin, le Cosco-Shipping-Panama a fini son transit vers le Pacifique. Avec ses 300 m de long, ses 48,25 m de large et ses 9 472 EVP, il y avait, cette fois, de quoi être ébahi. (Lire notre enquête en page 8).

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