Le port dispose de deux puissants atouts dans sa stratégie de captation de trafics. Il s’agit d’abord de la présence de Mercabarna, équivalent local de Rungis, situé à à peine 3 km du port. « Nous travaillons main dans la main avec Mercabarna, notamment pour la promotion du port dans les salons professionnels spécialisés », affirme un responsable de l’Autorité portuaire de Barcelone (APB). Le deuxième atout se situe du côté français: il s’agit de la proximité (190 km) du marché Saint-Charles de Perpignan, principal centre de distribution de fruits et de légumes en Europe. L’APB détient une participation minoritaire (5 %) au capital de la société exploitante du terminal de conteneurs de ce marché.
Un lieu privilégié d’importation
La stratégie de l’APB de développement des pré et post-acheminements bénéficie aux reefers. Le port se positionne comme lieu privilégié d’importation de fruits et légumes en provenance d’Amérique latine, des États-Unis, d’Afrique et de Chine et comme plate-forme de distribution en direction de l’Italie et des pays du nord et du centre de l’Europe. Sa grande force réside d’abord dans la disponibilité d’excellentes connexions avec les principaux centres de l’économie mondiale via les dessertes des différentes alliances maritimes. Barcelone est le port espagnol le mieux connecté avec près de 100 lignes régulières. À cela s’ajoute le réseau des autoroutes de la mer (ADM) utilisé aussi bien à l’import (Afrique du Nord) qu’à l’export (Italie).
Autre élément important, les connexions ferroviaires avec les ports secs de Madrid, Saragosse et Noain. Le projet d’extension du terminal maritime de Saragosse (TMZ) prévoit la création d’un espace dédié aux conteneurs réfrigérés. Si on ajoute la présence d’un PIF particulièrement performant et de grande capacité (3 119 m3) ainsi que l’existence d’un secteur du transport routier totalement flexible, force est de constater que Barcelone est en mesure de proposer une offre commerciale et logistique intégrée particulièrement compétitive.