Reefer: une croissance à deux chiffres pour 2015

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Si cet honneur est revenu au Havre, ce n’est pas le fruit du hasard. Hambourg Süd est le premier client du port sur l’ensemble des trafics de l’Amérique du Sud et principalement du Brésil. Mais l’autre raison réside dans le fait que, idéalement situé aux portes du MIN (marché d’intérêt national) de Rouen et du MIN de Rungis, Le Havre, et plus largement Haropa se positionnent avec succès depuis plusieurs années sur le trafic reefer. Haropa est actuellement le premier ensemble portuaire français pour le reefer avec plus de 3 100 offres commerciales maritimes dans le domaine de la conteneurisation et 600 ports touchés à travers le monde dont 200 pour l’Asie-Océanie. Ce sont également cinquante compagnies maritimes et huit escales quotidiennes de porte-conteneurs. Les opérateurs des terminaux portuaires ont eux même investi massivement ces dernières années pour installer des prises reefer. Elles sont au nombre de 3 000 aujourd’hui sur le port du Havre. Des systèmes de monitoring à distance 24h/24 permettent également de faire des relevés de température et de taux d’humidité sur les conteneurs équipés de modem.

« Pour le reefer, nous sommes en progression de 15 % en 2015. Et en 2014, nous avions déjà progressé de 10 %. En fait, le reefer se développe depuis 2009. Par le passé, un travail de fond a été mené notamment avec la création d’une commission dédiée au sein de l’Umep. Il y a également les opérations commerciales que nous organisons à Rungis avec nos clients, ou encore notre participation régulière aux salons Seafood. Et ce travail porte ses fruits aujourd’hui », se félicite Hervé Cornède, le directeur commercial et marketing d’Haropa. L’export représente aujourd’hui près de 70 % des volumes traités, en progression de 14 % en 2015 (viandes, poissons, plats cuisinés, produits laitiers en tête). « Cela reflète bien la bonne tenue de nos exportations vers la Chine. Les Chinois sont particulièrement friands des produits agroalimentaires français, mais aussi des vins et spiritueux. Cela représente un potentiel de 400 millions de consommateurs », analyse le responsable.

Les fruits empotés sur les lieux de production

Les importations, elles, représentent 30 % des volumes, en progression de 19 % en 2015. Hervé Cornède note que ces importations sont en forte progression (+46 %) pour les fruits et légumes. Une nouveauté, certains trafics comme les fruits étaient par le passé positionnés sur d’autres places portuaires. Un exemple, Haropa développe avec succès la banane avec le MIN de Rouen. La logistique sur les fruits tend également à évoluer sur les lieux de production. « Auparavant, on récoltait les fruits puis on les stockait. Puis on les acheminait par camion vers les ports. Aujourd’hui, on empote directement les fruits en conteneur sur les lieux de production », explique Hervé Cornède. Du coup, les responsables d’Haropa constatent la disparition progressive des navires 100 % reefer au bénéfice du transport conteneurisé qui est en capacité d’accueillir des marchandises sous température dirigée. En 2015, Haropa a enregistré un trafic de 193 000 EVP dans le domaine. « Le client qui investit sur une activité reefer au Havre bénéficie non seulement d’une offre maritime, mais également d’un guichet unique à proximité avec le poste d’inspection frontalier pour tout ce qui concerne les formalités douanières et sanitaires. Ça permet de réduire les temps de transit et les coûts d’import. Un véritable écosystème du froid s’est développé sur le parc frigo du Havre. Nos entrepôts en froid négatif sont incontestablement une force. Au global, nous disposons de 550 000 m3 de capacité d’entreposage et de 19 ha de réserves foncières », complète le responsable. Sur le parc froid du Havre, on retrouve les grands opérateurs comme Bolloré Logistics, Cap Gel, Dugrand, EFBS Seafrigo, Godfroy Nichirei, RDT, Sogedial, Trans Inter ou encore TPS. Et les concurrents d’Haropa? Hervé Cornède explique que la liaison Rotterdam-Rungis nécessite cinq heures de transport de plus qu’entre Le Havre et Rungis. « Il n’y pas photo. C’est une diminution de coût importante pour les importateurs. »

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