Le 2 juillet, Jean-Baptiste Gouïn proposait la construction d’un entrepôt de 5 000 m2. Ce sera plus. « Un équipement de grande capacité », indique le directeur clientèle du port. L’entrepôt sera utilisé à la fois par des acteurs ayant besoin de gros volumes et par de plus petits clients. Plusieurs industriels et prestataires de service sont prêts à participer à la construction en dépit des frigos qu’ils ont déjà dans la région, mais pas sur le port. Les structures juridiques sont en cours de définition. Première confirmation: ce sera bien un établissement à froid positif, à froid négatif et sec. Deuxième confirmation: il sera bien installé sur la plate-forme logistique Est, à Montoir, derrière le terminal à conteneurs.
Une ligne de retour direct d’Afrique de l’Ouest
Troisième certitude: l’industrie agroalimentaire de l’ouest de la France y jouera un grand rôle. Sans présumer de leur participation, des noms comme LU, Fleury Michon, Saupiquet, LDC (Poulet de Loué), Doux, Lactalis (les produits laitiers Président) peuvent y avoir intérêt. Quatrième élément moins évoqué: l’objectif stratégique pour le port est d’inciter les armateurs à rétablir une ligne de retour direct d’Afrique de l’Ouest, comme il y a une vingtaine d’années. Le port retourne en Afrique en mission commerciale à la fin de l’année. Mais les exportations de produits frais et congelés sont aussi en ligne de mire, ce n’est pas le seul but. Il s’agit de faciliter les flux d’exportations vers l’Afrique, les Antilles (les importations aussi) et la Chine; là, essentiellement les viandes et les produits laitiers plutôt haut de gamme. « Mais les industriels de l’agroalimentaire sont aussi intéressés par l’Europe », indique Jean-Baptiste Gouïn. L’entrepôt devrait faciliter entre autres le service de common feeder vivement souhaité dans le port et dont Navitrans mesure le potentiel en ligne (une innovation) depuis début mai.