Le port de commerce de Brest a pendant des années exporté des centaines de milliers de tonnes de poulets congelés à destination des pays du Moyen-Orient au moyen de reefers traditionnels, parmi lesquels la compagnie danoise Lauritzen se taillait la part du lion. Le volailler Doux, travaillant avec sa propre flotte, a vu lui aussi son trafic évoluer avec l’arrivée des conteneurs. Jusqu’alors, les Entrepôts frigorifiques brestois (EFB), situés bord à quai au troisième éperon, pouvaient recevoir jusqu’à 73 000 m3 de produits à des températures allant jusqu’à -25°C, poulets ou VSM (viande séparée mécaniquement), celle-ci principalement à destination de Cuba ou de la Russie. Les EFB, propriété de la société Tilly-Sabco, locataire de cet entrepôt, ont été fermés en décembre 2013. La nouvelle criée de Brest prend place dans une partie des EFB. De son côté, Doux a également fermé un entrepôt dont l’utilité ne se faisait plus sentir.
Le magasin D, situé sur le quai Nord du 5e bassin, un magasin d’une capacité de 36 000 m3, est désormais utilisé pour les exportations de semences de pommes de terre à destination des pays du bassin méditerranéen, de fin octobre à janvier, une autre partie se faisant directement en conteneurs. En ce qui concerne les poulets congelés, ils sont chargés directement dans les conteneurs réfrigérés en bout de chaîne des abattoirs. Des conteneurs reefer qui transitent par le terminal multimodal. Celui-ci, grâce à 320 prises bord à quai auxquelles s’ajoute une cinquantaine d’autres (mobiles, celles-là), a une capacité de stockage d’environ 230 conteneurs reefer qui lui permet de faire face, les rotations des trois opérateurs MSC, CMA CGM et Mærsk étant hebdomadaires.