Portugal: après un mois de grève

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Le 28 mai, après de longues négociations, le préavis de grève qui courrait jusqu’au 16 juin a été levé, sous réserve d’une confirmation en assemblée plénière, ont souligné les responsables du principal syndicat des dockers portugais. Selon une dépêche de l’AFP, les manutentionnaires qui ont annoncé des plans sociaux ont finalement reculé. Un mouvement qui avait pris, au cours de la semaine passée, une tournure inquiétante.

Licenciement collectif

En effet, le conflit s’est aggravé entre les opérateurs du port de Lisbonne et le syndicat des dockers, lorsque le syndicat SETC a quitté la table des négociations le 20 mai, entraînant la décision patronale de recourir au licenciement collectif. Selon l’AOPL (groupement des opérateurs du port de Lisbonne), le licenciement collectif concernerait 300 dockers mais aussi du personnel administratif et d’entretien. Le conflit aux ports de Lisbonne et Setubal dure depuis près de quatre ans. La reprise des négociations sur la convention collective des dockers au début de l’année a pu faire croire à une solution négociée. Mais le ton n’a cessé de monter et, depuis fin avril, la grève dure des dockers a entraîné une paralysie presque totale de l’activité portuaire à Lisbonne. Les préjudices sont évalués à 300 000 € de pertes de recettes par jour de grève, ramenés à 100 000 € par le gouvernement après transferts des marchandises vers les autres ports portugais. Mais la pénurie se fait sentir pour certains biens dans les îles portugaises, principalement à Madère, dépendante de Lisbonne pour l’acheminement des marchandises, notamment périssables. Le gouvernement a imposé un service minimum, mais l’écoulement des conteneurs au terminal d’Alcantara (ouest de la capitale) s’est fait au compte-gouttes. Le personnel administratif portuaire a menacé à son tour de faire grève… contre la grève des dockers, pour protester contre les menaces qui pèsent sur leurs postes de travail. Le gouvernement vient de nommer à la direction de l’administration de Lisbonne, Setubal et Sesimbra une économiste qui a déjà négocié avec les dockers. Lidia Sequeira a proposé des solutions au conflit.

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