Le Parlement européen s’inquiète du comportement de la Chine

Article réservé aux abonnés

La résolution « non-législative* » adoptée par la commission des Affaires étrangères du Parlement européen concernant le projet de décision du Conseil portant sur la conclusion d’un accord-cadre de partenariat et de coopération entre l’Union européenne (UE) et les Philippines risque d’agacer la Chine. En effet, cette résolution « relève la situation stratégique des Philippines à proximité de grandes routes maritimes et aériennes internationales de la mer de Chine méridionale ». Elle « rappelle les graves inquiétudes suscitées par les tensions en mer de Chine méridionale ».

Elle « déplore que, contrairement à la déclaration de conduite de 2002, plusieurs parties revendiquent des territoires dans les eaux litigieuses ».

Elle « s’inquiète particulièrement de l’ampleur des activités actuelles de la Chine dans cette zone, avec, notamment, la construction d’installations militaires, de ports et d’au moins une piste d’atterrissage ».

Elle « presse toutes les parties au litige de s’abstenir d’actes unilatéraux de provocation et de résoudre ce litige pacifiquement.

Elle prie « instamment l’ensemble des parties de reconnaître l’applicabilité de la CNUDM ainsi que la compétence du tribunal arbitral, et demande que toute décision finale prise par la CNUDM soit respectée ». Ce qu’a refusé la Chine à plusieurs reprises, puisque la mer de Chine est, par nature, chinoise.

Elle estime que l’Union devrait opter pour la coopération bilatérale et multilatérale pour contribuer efficacement à la sécurité dans la région. Il est également rappelé que les Philippines ont saisi le tribunal arbitral international institué par la CNUDM en janvier 2013 en vue d’obtenir des éclaircissements sur leurs droits maritimes et sur la validité de la « ligne en neuf traits » au nom de laquelle la Chine revendique une part « importante » de la mer de Chine méridionale. Cette résolution contient également le germe d’un Jones’Act à l’européenne qui interdirait l’accès aux ports européens à tout navire immatriculé en dehors de l’Union et employant des navigants dans des conditions non-conformes au droit européen (lire notre article p. 22).

* Une résolution « non législative » n’est pas contraignante, contrairement à une « recommandation ». La commission des Affaires étrangères du Parlement européen a recommandé aux élus de donner leur approbation à la conclusion de l’accord de partenariat. La semaine prochaine, la session plénière doit examiner la recommandation et la résolution « non législative ».

7 jours en mer

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15