Cette nouvelle condamnation a été assortie d’une interdiction d’exercice de toutes les professions maritimes pendant cinq ans. L’ancien commandant du Costa-Concordia, rebaptisé le « capitaine Couard » pour avoir abandonné le paquebot et ses passagers à leur sort la nuit du drame, ne sera pas encore incarcéré. Selon la loi italienne, une décision de condamnation devient définitive lorsque toutes les voies de recours ont été épuisées. C’est-à-dire après la cassation. « À moins d’un coup de théâtre quasiment improbable, Francesco Schettino commencera à purger sa peine fin 2017 après le troisième verdict qui devrait déboucher sur une condamnation », estime un avocat de la Cour de cassation sous anonymat. Cette dernière étape juridique devrait commencer début 2017.
Accusé absent
Pendant tout ce procès en appel, Francesco Schettino a brillé par son absence. Une semaine avant l’ouverture de ce deuxième volet judiciaire, l’ancien marin a envoyé une lettre aux juges du tribunal de Florence pour expliquer sa décision. « La première partie de ce procès a été très médiatisée. Trop de bruit, trop de journalistes, c’était trop “people”, tout cela m’a porté et me porte préjudice, je n’assisterai pas à mon deuxième procès », a écrit l’ex-commandant déchu de son titre pendant quatre mois par les magistrats de première instance.
Lorsque les juges ont prononcé leur verdict le 31 mai, Francesco Schettino n’était donc pas là. Comme les familles des victimes et les survivants, d’ailleurs, qui ont préféré attendre la décision des magistrats florentins loin des réflecteurs. Une décision qui a déçu les rescapés du naufrage du Costa-Concordia qui ne comprennent pas que le commandant ne soit pas encore derrière les barreaux. Au chapitre des dommages et intérêts aux parties civiles, la cour d’appel a augmenté le montant destiné à chaque personne de 15 000 €. La commune de l’île du Giglio, où s’était échoué le navire, recevra pour sa part la somme de 300 000 € que devra verser le croisiériste.