Il manquera environ 154 000 officiers vers 2025

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L’offre mondiale d’officiers doit augmenter régulièrement mais elle devrait être dépassée par la demande. Certaines catégories d’officiers sont spécialement touchées par le manque d’effectifs disponibles: mécaniciens à des postes d’encadrement, personnel spécialisé dans la conduite des chimiquiers, des transporteurs de gaz de pétrole et de gaz naturel liquéfié.

Le rapport estime que durant les cinq dernières années, le secteur maritime a fait de grands progrès dans le recrutement, la formation et la rétention des officiers*. Mais il faudra fournir un un gros effort de formation pour éviter la pénurie compte tenu de la hausse de la demande d’officiers.

Le nombre de navigants disponibles pour travailler à l’international est estimé à 1,647 million en 2015, dont 774 000 officiers et 873 500 personnels d’exécution. Entre 2005 et 2010, le nombre d’officiers a augmenté de 34 %. Puis de 24 % entre 2010 et 2015. Il est cependant difficile d’en conclure quoi que ce soit car la méthodologie et les sources ont changé pour l’enquête portant sur 2015, préviennent les auteurs. Concernant le personnel d’exécution, le surplus actuel est estimé à environ 119 000 personnes représentant 15,8 % de l’effectif, alors que la demande n’a augmenté que de 1 % depuis 2010.

La Chine devant les Philippines

Selon les données fournies par les États d’origine des navigants, la Chine est passée devant les Philippines en matière de pays formant de marins destinés à l’exportation, même si les Philippines fournissent toujours le plus grand nombre de personnels d’exécution. Après la Chine, les autres pays formant le plus d’officiers sont donc les Philippines, l’Inde, l’Indonésie et la Russie. Après les Philippines, les autres pays formant le plus de personnel d’exécution sont la Chine, l’Indonésie, la Russie et l’Ukraine. Cependant, selon les données des compagnies maritimes internationales qui ont répondu au questionnaire, le nombre de marins chinois disponibles à l’international reste finalement assez limité. Par ailleurs, l’Indonésie ne fait pas partie des principaux États fournisseurs de main-d’œuvre.

Pour estimer les besoins en navigants, l’étude part du constat qu’en 2015, la flotte de commerce comptait 68 723 navires dont 31 % de cargos polyvalents, 16 % de vraquiers et 10 % de navires offshores. Ce qui représentait un besoin en personnel estimé à 1,545 million dont 790 500 officiers. Or, la main-d’œuvre disponible est de 1,647 million dont 774 000 officiers. Neuf scénarios d’évolution possible sont présentés pour évaluer l’écart entre l’offre et la demande d’officiers et de personnel d’exécution.

Le rapport conclut à un manque significatif d’officiers de l’ordre de 18 % vers 2015. D’où la nécessité de prolonger les carrières à la mer et d’inciter les jeunes générations à devenir des navigants et à le rester. Autant de sujets qui sont de la responsabilité directe des employeurs.

Une bonne chose à terme

Deux jours après la diffusion des conclusions du rapport, le gestionnaire écossais de navires Norbulk Shipping a réagi en soulignant que le manque annoncé d’officiers expérimentés était certes préoccupant, mais qu’il avait un aspect positif. En effet, ce manque va leur permettre d’être en meilleure position pour choisir leurs employeurs. Ceux, armateurs ou gestionnaires de navires, qui auront une bonne réputation et offriront les meilleures conditions, attireront et retiendront les meilleurs éléments. Faudra-t-il encore que la situation économique des employeurs soit relativement bonne pour couvrir les rémunérations des navigants. Le probable vieillissement de ces derniers n’est pas neutre pour le risque sanitaire, a rappelé le Swedish P& I Club fin avril (voir JMM du 29/4, p. 25). Le rapport du Bimco/CMI sur le manque anticipé d’officiers est vendu 142 £.

* La rétention (reducing officier wastage) est définie comme étant le fait de recruter des marins bien formés et d’augmenter la longueur de leur carrière à la mer.

Ces armateurs qui s’intéressent aux navigants

Sur les dix membres de l’équipe qui a effectué ce travail de recherche, deux représentent le Bimco, trois la CMI et quatre l’université maritime de Dalian. La composition du comité de pilotage est intéressante: étaient notamment représenté(e)s les associations des armateurs allemands, britanniques, néerlandais, japonais et philippins ainsi que l’OMI, des gestionnaires de navires et un recruteur des sédentaires désireux de travailler à l’international.

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