Le roulier a besoin de beaucoup d’espace dans les ports africains

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Le 20 mai, en introduction de la seconde table ronde du Carrefour du Journal de la Marine Marchande, Hervé Cornède, directeur commercial et marketing d’Haropa, a expliqué que le marché de l’automobile en Afrique connaissait un contexte économique favorable avec un taux de motorisation en essor de 30 % entre 2005 et 2013, et 40,3 millions de véhicules en circulation en 2013. Par an, quatre à cinq millions de véhicules d’occasion sont exportés d’Europe vers l’Afrique. Le marché du roulier est ainsi porté par les véhicules d’occasion (voitures, poids lourds, bus, deux-roues), même si des contraintes d’importation ont été mises en place dans plusieurs pays. « Le roulier se caractérise par un besoin en constante progression de surface, car le port sert de stock tampon pour les constructeurs », a-t-il souligné. Pour David Giboudeau, directeur de Grimaldi France: « Le marché du roulier est en mutation. C’est un transport de plus en plus massifié, avec des navires plus grands, des besoins élevés de mètres linéaires de quai et de surfaces de stockage. » Les attentes des clients sont similaires pour les autres produits. Il faut des services directs de transport maritime pour les véhicules neufs et d’occasion ainsi que des terminaux portuaires capables d’accueillir et de décharger les navires rouliers. « Cela peut être compliqué en Afrique ou ailleurs, car certains ports sont trop spécialisés sur les conteneurs », a indiqué David Giboudeau. Il faut des procédures administratives accélérées et donc dématérialisées, faire sortir rapidement la marchandise du port et desservir l’hinterland. Concernant ces deux aspects, la marge de progression des ports africains reste importante pour le roulier comme pour le conteneur.

Un avenir prometteur sous conditions

Léandre Sery Drepoba, directeur commercial et marketing du Port autonome d’Abidjan, a mis en avant « l’avenir prometteur du roulier qui répond à un vrai besoin dans la sous-région ». Il reste à trouver des surfaces disponibles et à améliorer les freins à la sortie de la marchandise du port. Yann Danvert, directeur des opérations de Bolloré Ports, a noté que la solution des parkings n’est pas toujours efficace car certains véhicules d’occasion ne roulent plus et doivent être tirés le long des rampes d’accès. Cheikh Kanté, directeur général du Port autonome de Dakar, a relevé que comme le conteneur, le besoin de surface pour le roulier se trouve confronté à la situation souvent enclavée des ports africains. En conclusion, pour Cheikh Kanté, quelle que soit la marchandise et quel que soit le type de navires, « les ports africains doivent s’inscrire dans une logique d’économie solidaire. Le commerce intra-africain doit progresser. Les ports doivent se concentrer sur le développement de leur continent. Le développement de l’Afrique sera favorisé par une coopération renforcée entre tous les ports du continent ».

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