Le candidat challenger n’est pas pour autant hors circuit: Kership et Constructions mécaniques de Normandie ont conclu « un accord d’utilisation partagée des capacités industrielles du site du Rohu », cadré par une volonté plus large « d’ouvrir le site aux autres acteurs du secteur naval français » afin d’assurer une charge constante au site. Pour DCNS, « la reprise de STX Lanester par Kership permettra à DCNS de disposer d’un partenaire aux moyens industriels adaptés pour réaliser des éléments de coques ou de sous-ensembles de coques », selon un communiqué de son p.-d.g. Hervé Guillou.
Attendre de voir
Au-delà de ces annonces, les représentants des salariés attendent de voir. La CGT, qui aurait préféré la solution CMN, a bien enregistré la promesse, dans les cinq ans à venir, de 30 embauches supplémentaires aux 40 salariés actuels. Ce qui ne compense pas les 43 licenciements de 2015.
Imaginer comment fonctionnerait cette entente Kership-CMN peut laisser dans le flou. DCNS a assuré 50 000 heures de travail par an, à quoi s’ajoutera le délestage du plan de charge de Piriou débordé sur son site de Concarneau. « Le p.-d.g. de CMN a trouvé un accord parce qu’il savait qu’STX n’allait pas le choisir. C’est malin, mais concrètement on voit mal comment CMN va placer en sous traitance une corvette de 71 m qui requiert 15 mois de chantier », souligne Pascal Le Mentec, délégué CGT du site.