Le 17 mai, la FNPD CGT a appelé à un mouvement social dans l’ensemble des ports contre cette proposition de loi. « Point de résignation comme nous avons su le faire avec le CPE, cette loi doit être abrogée, retirée et redébattue sur nos propositions CGT. Aucun sujet n’est clôturé et de nouvelles perspectives de luttes, de grèves et d’actions seront donc initiées par les syndicats de la Fédération nationale des ports et docks CGT », a annoncé la FNPD CGT dans un tract qui appelle à arrêter le travail. Si les dockers ont mené leur mouvement sur une journée, les chauffeurs routiers ont décidé d’intensifier la pression en érigeant des barrages sur les grands axes. Dès le 17 mai, les accès aux ports du Havre et de Marseille-Fos ont été bloqués. Le 18 mai, Le Havre était toujours bloqué avec sept barrages contre seize la veille. Quant aux dockers, s’ils ont repris le travail le 18 mai, ils ont prévu un nouveau mouvement le 19, indique l’AFP.
Selon nos contacts, la situation au Havre est tendue. Il est devenu difficile de trouver de l’essence en raison du blocage des raffineries. En effet, à Gonfreville-l’Orcher, près du Havre, l’accès à la raffinerie Total est toujours bloqué, de même que l’accès au terminal pétrolier Rubis à Grand Quevilly, selon la préfecture.
L’activité dans les ports est censée repartir dès le 20 mai, espèrent les opérateurs portuaires. La majorité des escales havraises se réalise au cours du week-end et du début de semaine.
Extension des blocages
À Nantes et Marseille, la situation est à peu de chose près la même. Les accès au Grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire ont été bloqués le 17 mai. Selon Pascal Pontac, secrétaire général de la CGT du Grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire, « le port de Saint-Nazaire a complètement cessé ses activités depuis le 17 mai au soir, comme tous les ports français ». Un blocage qui s’est étendu aux terminaux et à la raffinerie de Donges. Dans le reste du pays, des barrages filtrants ont été également organisés pour bloquer les poids lourds à Calais, Lille, Dunkerque, Avignon, Marseille, Bordeaux, selon le secrétaire général de FO-Transports, Patrice Clos, interrogé par l’AFP.