Fait nouveau, l’armement français a cédé pour environ 140 EVP de slots au Néerlandais Nile Dutch. Confortant sa présence en Afrique de l’Ouest, ce dernier a également fait l’acquisition de Safmarine MPV, la filiale polyvalente du groupe Mærsk qui dessert les ports angolais, gabonais et congolais.
Quoi qu’il en soit, les marchandises conteneurisées diminuent d’environ 60 000 t d’une année sur l’autre pour les trois pays de référence. Les chiffres import/export pour la Côte d’Ivoire passent de 117 000 t en 2014 à 93 000 t en 2015, soit une diminution de 20,5 %. Il ne faut pourtant pas s’y tromper. Les retours de conteneurs vides diminuent fortement (et faussent les résultats globaux) alors que les importations de cacao augmentent de plus de 17 % (20 000 t).
Données faussées
Pour le Cameroun, dont les tonnages passent de 60 000 t à 32 000 t, soit une baisse de 46 %, les importations de cacao disparaissent mais sont compensées par des importations de conserves à base de légumes. Mais là encore, ce sont les retours de conteneurs vides qui faussent les données.
Concernant le Sénégal, les tonnages passent de 30 000 t à 22 500 t et se réduisent donc de 25 %. Les importations sont divisées par trois d’une année sur l’autre. L’effet conteneurs vides ne suffit pas à expliquer cette diminution. L’ensemble des postes à l’import est en baisse. C’est le cas pour les légumes frais que l’on ne retrouve pratiquement pas (3 000 t en 2014) et des huiles végétales et animales qui passent de 4 000 t à 3 000 t. On sait qu’un projet visant à faciliter les exportations de produits horticoles sénégalais vers les marchés nord-européens a été présenté l’an dernier. Il s’agit du projet Fob Dunkerque. Mais sa mise en place semble rencontrer des difficultés. Pas sûr, observe-t-on au port de Dunkerque, que les producteurs sénégalais soient prêts.