Pratiquement le seul port belge pour la desserte de l’Afrique de l’Ouest

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Selon les statistiques du port scaldien concernant 37 pays, le trafic conteneurisé a porté sur 627 870 EVP (9,5 Mt) l’année dernière, dont 423 090 EVP au chargement (6,24 Mt). Si, dans ce contexte africain, on se limite à la desserte de la côte Ouest, qui concerne une rangée de 19 pays de la Mauritanie à l’Angola, le trafic conteneurisé a enregistré une progression de 25,4 % à 480 980 EVP pour un volume de 5,30 Mt (+ 21,3 %). C’est surtout au déchargement que l’augmentation s’est manifestée avec 262 990 EVP (+ 44,5 %), soit 2,05 Mt (+ 51,3 %). La croissance au chargement a été plus faible: 217 523 EVP (+ 8,2 %) pour 3,24 Mt (+ 7,7 %). Les principaux partenaires du port scaldien dans ce trafic sont: la Côte d’Ivoire pour 127 535 EVP, l’Angola pour 77 000 EVP, le Ghana pour 70 000 EVP, le Nigeria pour 61 799 EVP et le Sénégal pour 60 000 EVP). La plupart des grands opérateurs du trafic de ligne conteneurisée sont présents à Anvers, port impliqué dans 80 % des services avec l’Europe du Nord. Mærsk-Line/Safmarine, CMA CGM, MSC, Hapag-Lloyd récemment allié au nouveau venu Arkas, NileDutch et Grimaldi qui joue également un certain rôle dans la conteneurisation, bien que grand spécialiste du transroulage. Au cours des derniers mois de l’année, on a constaté l’amorce d’une baisse de trafic à l’exportation.

Dans le domaine du conventionnel, la situation est totalement différente, en ce sens que les volumes ont considérablement chuté, de même que les taux, de 30 % en deux ans. Anvers est toujours en tête avec près d’1 Mt, dont 700 000 t à la sortie. Des pays africains ont reporté ou annulé bien des projets par manque de moyens financiers. Ce sont les lignes régulières qui souffrent le plus, situation qu’aggravent d’autres facteurs. Les conteneurisés continuent de s’attaquer à ce marché déjà déprimé, alors que les opérateurs de navires polyvalents présentent des taux plus élevés puisque proposant des solutions en direct, sans transbordement. D’autre part, les opérateurs en tramping s’attaquent également à ce marché des lignes régulières car victimes d’un manque de projets.

Position dominante

Le port scaldien a une position dominante dans le trafic des voitures (neuves et d’occasion). L’année dernière, ce type de cargaison a porté sur 317 555 unités (contre 362 267 en 2014). Quant aux trafics de vracs solides (malt, engrais, produits alimentaires et métalliques) et liquides (essentiellement des produits pétroliers et chimiques), il a représenté 5,95 Mt à la sortie et 339 437 t à l’entrée. Dans l’ensemble, il est difficile à l’heure actuelle d’évoquer des perspectives de nouveaux trafics. La plupart des professionnels et consultants spécialisés sont d’avis que le secteur des navires polyvalents ne pourra renouer avec une relance que dans le courant de 2017.

Gand: un partenaire mineur

Le port de Gand n’a guère de trafics avec la côte Ouest de l’Afrique. L’année dernière, ce trafic a représenté 193 078 t, soit 0,73 % du trafic global du port. Cinq pays sont concernés: le Nigeria pour 69 241 t, le Togo pour 57 512 t, le Gabon pour 56 036 t, la Guinée pour 8 432 t et la Côte d’Ivoire pour 1 857 t. Il s’agit essentiellement de produits pétroliers liquides. L’entreprise Belgo Eco Energy dispose dans le port d’un entrepôt de 60 000 m2 pour l’importation de masses bio, la manutention étant assurée par Sea-Invest.

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