Les négociations qui donneraient naissance, en cas d’accord, au numéro quatre mondial du secteur, en sont à un stade avancé, selon le mensuel allemand Manager Magazin. La compagnie UASC, majoritairement contrôlée par le Qatar, détiendrait environ un tiers de la nouvelle entité dont le siège serait à Hambourg, écrit le mensuel.
Le même jour, Hapag-Lloyd a précisé que les deux compagnies discutaient de toutes les formes possibles de coopération, y compris « d’une association » de leurs exploitations de services conteneurisés. Dans ce cas, la valorisation relative de ces activités se ferait sur la base de 72 % pour Hapag-Lloyd et de 28 % pour UASC. À ce jour, il n’y a aucune certitude d’arriver à une conclusion.
Selon les éléments d’informations recueillis par Reuters, la possible fusion entre Hapag-Lloyd et UASC serait valorisée entre 7 Md€ et 8 Md€.
Klaus Michael Kühne, 3e actionnaire de Hapag-Lloyd à hauteur de 20 %, estime que même avec la reprise de l’activité conteneur du Chilien CSAV, la compagnie allemande est trop petite.
TUI favorable
Détenant encore plus de 12 % de la compagnie et toujours désireux d’en sortir, TUI s’est dit favorable à tout ce qui lui permettra enfin de valoriser la cession de sa participation. Disposant de 21 % du capital de Hapag-Lloyd via son fonds d’investissement, la Ville de Hambourg n’a fait aucun commentaire, mais tant que le siège de la compagnie reste à Hambourg, il n’y a pas de raison de s’émouvoir.
À la clôture, l’action Hapag-Lloyd avait augmenté de 15 % à 18,80 €, de loin la plus forte progression de l’indice allemand des petites capitalisations. Faut-il rappeler qu’UASC, membre de l’actuel service joint Ocean 3, ne fera pas partie de la future Ocean Alliance formée par CMA CGM (NOL/APL compris) et les trois principales compagnies de la Grande Chine (Cosco, Evergreen et OOCL)?
Si le rapprochement Hapag-Lloyd-UASC venait à se concrétiser, cela illustrerait un futur adage allemand selon lequel il est plus facile de s’entendre avec un étranger qu’avec la compagnie Hamburg Süd, laquelle s’interroge sur son avenir (voir JMM de la semaine dernière). Mais cela sera-t-il suffisant pour faire remonter les taux?