Derrière ce faible volume en tonnage, le trafic d’Airbus ne s’en traduit pas moins par une logistique complexe et à forte valeur ajoutée. En 2015 par exemple, elle a engendré 72 escales à l’import et 66 à l’export. Consolidé, ce trafic de conventionnel pourrait connaître une nouvelle impulsion. « Cette logistique fonctionnant bien, Airbus a des projets sur un autre terminal bordelais pour élargir ses trafics », indique Didier Domens du Grand port maritime de Bordeaux (GPMB). Au niveau des colis lourds, le port a récemment été approché pour l’utilisation du terminal de Blaye, doté d’un sol à la résistance de 17 t/m2 et recevant des livraisons-spot, notamment pour la centrale nucléaire du Blayais. « En outre, le lancement en 2016 du nouveau terminal de Grattequina offrira la possibilité d’opérer des colis lourds », précise Sylvie Saint-Vignes, en charge du développement du GPMB.
Plus significatif en volume, un trafic conventionnel d’import de bois du Nord se poursuit de façon stable, entre 30 000 t et 40 000 t par an. Transformés sur place, ces bois repartent en conteneurs. « Notre objectif est d’améliorer les chargements et déchargements sur le pôle bois de Bassens. Actuellement, on est conscient que Bordeaux est en deçà de son potentiel », déclare Sylvie Saint-Vignes. Une étude est en cours pour la requalification du pôle, l’optimisation des espaces, la rénovation des hangars et des conditions de stockage, et une remise à jour des normes ICPE. Les imports de pâte à papier, nulles en 2015 pour cause de stock-tampon, devraient bénéficier de cette requalification. De même, une réflexion sur le pré et post-acheminement ferroviaire est à l’œuvre pour booster ces trafics, et notamment les exports de big bags d’engrais de Yara, inexistants en 2015 pour cause de problématique ferroviaire. « Cela s’inscrit plus largement dans une volonté, en 2016, suite au transfert de l’activité conteneurs au Verdon, d’optimiser la logistique des trafics conventionnels, mais aussi multivrac à Bassens », atteste Didier Domens.