L’Azargoon, porte-conteneurs de la compagnie maritime iranienne Irisl (Islamic Republic of Iran Shipping Lines), est arrivé à Hambourg, son premier port d’escale en Europe le 17 mars. Il a ensuite escalé à Anvers le 22 mars. Puis, il a poursuivi sa route en passant par Gênes, Istanbul, Port-Saïd avant de regagner le golfe Persique jusqu’à Bandar Abbas. L’Azargoon est ainsi le premier navire iranien à desservir l’Europe depuis six ans, ce dont se félicite la compagnie Irisl qui rappelle que le navire a été officiellement accueilli à Hambourg comme à Anvers par les autorités des ports et des terminaux. Ce voyage de L’Azargoon inaugure la réouverture de la ligne conteneurisée régulière European Container Line (ECL) de la compagnie Irisl, qui opérera dans un premier temps 2 500 EVP entre l’Europe et le golfe Persique. Le trafic de marchandises diverses entre l’Europe et l’Iran sera quant à lui assuré par le Segvi.
Partenariat
Les services d’Irisl seront co-exploités en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas par une agence basée à Hambourg, avec des filiales à Anvers et Rotterdam. L’agence est issue d’un partenariat entre Irisl Europe et la compagnie allemande Peter W. Lampke (PWL). Celle-ci se félicite de ce partenariat: « L’économie iranienne est puissante, grâce à l’importance de ses ressources naturelles (pétrole, gaz et minerais) et à une industrie de transformation pétrolière en pleine expansion. Les besoins en importations des sociétés iraniennes vont être immenses ». L’autorité portuaire d’Hambourg a souligné que l’Allemagne est « traditionnellement un partenaire commercial important pour l’Iran en Europe » et a su anticiper la reprise des activités commerciales avec l’Iran. Elle a assuré que « les industriels allemands sont prêts à répondre à l’immense demande iranienne en biens de consommation, automobiles, produits hydrocarbures raffinés et dans le secteur de la chimie et de l’énergie ». Elle a rappelé des liens économiques, institutionnels et culturels unissent depuis longtemps le port allemand à l’Iran. Avant les sanctions, l’Iran importait depuis Hambourg de l’orge, des engrais potassiques, des aliments pour bétail et des machines agricoles, et y exportait des fruits frais et en conserve, des légumes et du caoutchouc.