Maritime européen

Article réservé aux abonnés

Je l’avoue, je suis arrivé en retard pour les discours de l’assemblée générale d’Armateurs de France. Heureusement, j’ai réussi à en avoir une version écrite pour les lire à tête reposée. Si Gildas Maire, président d’Armateurs de France, a su dire les choses, Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé de la Mer, a surtout rappelé ce qui a été fait plutôt que de dire ce qu’il allait faire. À 13 mois de l’élection présidentielle, le discours a davantage sonné comme un bilan politique avant l’heure. Pour autant, et cela pour ceux qui n’auraient pas eu la chance de pouvoir assister à la cérémonie, aucune nouvelle de taille n’en est sortie. Le loup n’est pas sorti du bois, il a tout juste esquissé un léger hurlement. Mon retard est dû avant tout à la lecture d’un entretien du président de l’ICS, les armateurs britanniques, sur les conséquences d’un Brexit. La grandeur maritime du Royaume pourrait bien capoter et mettre plusieurs années avant de se redresser, si le oui l’emportait au référendum. Mais, pour revenir à l’assemblée générale d’Armateurs de France, la situation française n’est guère plus enviable et il ne semble pas que les choses puissent s’améliorer dans les prochaines années, sauf à se doter d’une véritable politique maritime sur le long terme. Ne parlons pas de la Grèce et des difficultés locales, de l’Espagne et de l’Italie qui souffrent aussi, et des pays d’Europe de l’Est coincés entre un embargo sur la Russie et des conditions sociales à revoir. Le maritime européen vit des heures difficiles et le temps est peut-être venu de défendre l’idée d’un Jones Act à l’européenne, comme le propose le ministre, pour sauver ce qu’il reste d’emplois dans cette filière.

Éditorial

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15