Du rêve à la réalité

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À l’occasion du Club des ports du Crans Montana Forum, les représentants des pays africains ont appelé au renouveau de compagnies maritimes africaines. « L’abandon de ces compagnies coûte 10 Md$ par an à l’Afrique », a indiqué un précédent ministre marocain. Une somme donnée ainsi, sans plus d’explications. Pour économiser ces sommes qui profitent à d’autres qu’aux Africains, est-ce la création de compagnies maritimes qui permettront de faire revenir en Afrique ces sommes perdues? Il est difficile d’y croire. Aujourd’hui, les grands armements du monde, qu’ils travaillent dans la conteneurisation, les vracs secs ou les hydrocarbures, peinent à voir les dernières lignes de leur compte d’exploitation rester positif. Créer des compagnies maritimes en Afrique serait aussi fou que de diriger un navire dans un cyclone de force 5. Et surtout, les représentants ont rappelé que les compagnies africaines ont existé d’abord par les accords de la Cnuced de 1975. La fin de ces derniers, mais aussi la corruption et le défaut de management ont précipité les compagnies vers leur liquidation. Les Africains doivent disposer d’une flotte et notamment pour le développement du cabotage intrarégional. Avant de mettre le navire la mer, il faut organiser la gestion de ces armements, une épée de Damoclès au-dessus de la tête avec des taux de fret bas. Pour que le rêve devienne réalité et que les Africains participent au commerce international, il leur faut d’abord être maîtres de leur destinée et arrêter de subir les règles imposées par d’autres continents.

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