Le port de Paris fait aujourd’hui part intégrante d’Haropa. À regarder les seuls trafics fluviaux de Paris, le trafic est en progression de 3 % à 20,5 Mt. Le trafic du port de la capitale doit aussi se mesurer, comme les autres ports fluviaux, en ajoutant les trafics ferroviaires et le trafic maritime. Au global, Ports de Paris a réalisé en 2015 un trafic de 22,2 Mt, soit une progression de 0,3 %. Une stabilité qui peut être perçue comme une performance. Le trafic fluvial en France a souffert en 2015 et, malgré les difficultés du BTP, principal pourvoyeur de trafic sur la capitale, la progression s’avère satisfaisante. Il n’en demeure pas moins que ce trafic doit sa bonne tenue à l’activité fluviale. Dans la présentation des résultats du trafic, la direction d’Haropa explique la performance du fluvial en Ile-de-France grâce à la bonne participation des produits agricoles qui ont drainé une grande partie de la progression. Avec une hausse de 19 %, ce courant a bénéficié d’une meilleure campagne céréalière.
Quant au BTP, s’il enregistre des difficultés, il est resté stable avec une progression de 2 % par rapport à 2014. Le ferroviaire, pour sa part, a perdu 18 % à 1,5 Mt. Quant au trafic maritime, principalement composé de céréales, charbon, agrégats et trafics conventionnels, il enregistre une chute de 49 % à 188 000 t.
Considérer l’ensemble des trois ports
Avec la création de Haropa, il convient de regarder le trafic fluvial sur l’ensemble des trois ports que compose le GIE. Le trafic fluvial additionné des trois ports du Havre, Rouen et Paris a terminé l’année 2015 à 30,1 Mt, soit une progression de 1,3 %. Au Havre et à Rouen, il enregistre des baisses. Ainsi, Rouen perd 7 % à 5,5 Mt et Le Havre chute de 12 % à 3,3 Mt. Lors de la publication des résultats du trafic fluvial sur l’ensemble du réseau national, VNF classe le bassin séquanien à un niveau intermédiaire avec une diminution d’1,6 %.
Quant aux trafics conteneurisés, la baisse est générale sur l’ensemble de l’axe. Au global, avec 379 000 EVP traités entre les trois ports par voie fluviale, Haropa perd 16,9 % de son trafic. Paris, encore une fois, s’en sort le mieux avec une baisse de 7 %. Le Havre perd 16 % à 162 000 EVP quand Rouen dégringole de 39 % à 54 000 EVP. Pour les responsables d’Haropa, les difficultés rencontrées avec le terminal multimodal du Havre, LHT, expliquent une partie de cette désaffection du fluvial pour les trafics conteneurisés. Il reste cependant un point positif à mettre en lumière sur cette filière, la croissance des trafics intrarégionaux de conteneurs et notamment pour la logistique urbaine. Le trafic entre le port de Bonneuil-sur-Marne et celui de la Bourdonnais a su tirer profit de cette alternative logistique.