Une fin d’année sur les chapeaux de roue

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Sur le premier trimestre, Ports de Lille a affiché une baisse de son trafic de 9,8 %. Un début d’année laborieux. Les derniers mois ont rattrapé le retard accumulé. Au final, Ports de Lille termine l’année avec une baisse de 0,7 % à 6,8 Mt. Pour la direction du port nordiste, il s’agit d’un quasi-statu quo. « La différence entre le trafic 2014 et 2015 représente deux jours d’activité. Nous avons réussi à remonter un début d’année difficile », explique Dominique Drapier, responsable communication et relations extérieures de Ports de Lille qui juge ce résultat satisfaisant. La conjoncture économique nationale n’a guère été porteuse, estime le responsable lillois. Les ports intérieurs sont des thermomètres instantanés de l’économie nationale en ressentant immédiatement les soubresauts de la santé du pays. Principal courant de trafic à Ports de Lille, le BTP a souffert au cours de l’année. La baisse des commandes publiques et la tiédeur du marché des constructions neuves ont durement affecté les entreprises évoluant dans le bâtiment et les travaux publics. En sept ans, Ports de Lille a vu sa principale filière perdre 1 Mt. « Il a fallu trouver de nouveaux segments pour combler ce déficit », continue Dominique Drapier.

Le fluvial, principal pourvoyeur de trafics de matériaux de construction, a par effet de ricochet subi une baisse de ses volumes. Avec 1,5 Mt, il reste « en deçà de nos ambitions mais sur une tendance relativement positive ».

+ 216 % pour le ferroviaire

La grande satisfaction vient du trafic ferroviaire. En un an, ce mode a progressé de 216 % à 142 919 t. « Nous retrouvons les niveaux d’avant la crise de 2008 », souligne le responsable de la communication et des relations extérieures de Ports de Lille. Une progression à mettre à l’actif du trafic conteneurisé. Enfin, le trafic routier voit ses volumes se réduire de 2,1 % à 5,1 Mt. S’il reste majoritaire, Ports de Lille analyse cette nouvelle tendance comme un rééquilibrage des flux vers les modes de transport alternatifs.

Si les trafics de Ports de Lille sont constitués en majeure partie par les produits destinés au BTP, la conteneurisation y joue un rôle important pour la région. Après les ports rhénans, Lille a été parmi les précurseurs dans la conteneurisation fluviale en créant une ligne vers les ports maritimes… belges et néerlandais. En 2015, les flux conteneurisés, tous modes de transport confondus, ont battu un record. En franchissant la barre des 100 000 EVP, Ports de Lille entre dans la cour des grands. Avec 113 723 EVP, il voit son trafic conteneurs progresser de 35 %. « Sur les deux dernières années, indique Dominique Drapier, nous avons réalisé une progression de 69 % de notre trafic conteneurisé. » La bonne performance de ces flux s’explique par la croissance enregistrée en 2014 avec les deux lignes vers Dunkerque et les ports du Benelux. En 2015, la bonne tenue du ferroviaire a conforté cette croissance. À la différence des autres courants, le fluvial reste majoritaire dans ces flux conteneurisés. Avec 51 % de part de marché, le fleuve représente 57 821 EVP, le ferroviaire 13 827 EVP, soit 12,2 % de part de marché, et la route 42 005 EVP, soit 36 %. Ainsi, les deux tiers des trafics conteneurisés de Ports de Lille se réalisent par des modes massifiés. L’exemple de l’implantation de T3M à Lille montre la pertinence du mode ferroviaire. En créant une ligne vers Bordeaux et Toulouse, en février, T3M a réalisé un trafic de 13 897 EVP sur les onze mois de l’année. Fort de ce succès, l’opérateur ferroviaire réfléchit aujourd’hui à créer une desserte avec Marseille au départ du Lille Container Terminal.

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