Les céréales représentent toujours le premier poste, avec 45 % des trafics et 4,4 Mt. Malgré un second semestre moins favorable aux blés du fait de la forte concurrence du pourtour de la mer Noire, les céréales enregistrent une hausse de 3,7 % grâce aux orges et maïs.
Les produits pétroliers retrouvent leur niveau de 2014 avec 2,8 Mt, et ce malgré une avarie en août dernier qui a rendu impraticable l’appontement ouest, qui accueille habituellement les plus grands navires. Depuis, seul l’appontement est réceptionne les navires, avec une limite à 55 000 t. Malgré ces aléas, le trafic progresse de 8,5 %.
Autre trafic en hausse, celui des vracs agricoles, qui augmente de 9,6 % avec 819 000 t. C’est surtout l’alimentation animale plus que les engrais qui dope ces chiffres. Pour la première fois, les vracs agricoles passent ainsi devant les produits forestiers. Ceux-ci sont en effet en baisse de 10 %. Les grumes et placages restent cependant stables, mais les pellets de bois, après deux années de forte croissance et deux hivers doux, ont vu leurs débarquements tomber. Le trafic de pâte à papier diminue lui aussi de 8,8 %, mais le port considère cette baisse comme conjoncturelle et compte même investir pour favoriser encore ce trafic. Les autres produits, parmi lesquels les colis lourds, les vracs industriels et les conteneurs, progressent de 29 %. Ceci est dû notamment à la montée en puissance de la cimenterie Eqiom (ex-Holcim).
Les croisières ont elle aussi connu une excellente année. Le port a accueilli 23 escales et 26 000 passagers. Une nouvelle tendance se confirme, celle des escales de deux jours, plus nombreuses encore qu’en 2014. Avec, par conséquent, de plus importantes retombées sur l’économie locale.
En 2015, le port a augmenté son enveloppe de 31 %
En 2015, le Grand port maritime de La rochelle (GPMLR) et ses partenaires ont investi 21,7 M€, soit 31 % de plus que l’année précédente.
Parmi les travaux réalisés, ceux des ouvrages sur l’Anse Saint-Marc (pour un montant de 10,3 M€) et le nouveau terminal vracs avec un quai de 200 mètres linéaires et d’un terre-plein de 10,5 ha ont apporté au port charentais un nouveau visage. Sur le terminal de Chef de baie, la modernisation de cinq nouveaux hangars pour un montant de 700 000 € est venue conforter la position de plate-forme logistique du port. De plus, le ferroviaire a aussi bénéficié d’une partie de cette enveloppe. La remise en état des travaux du faisceau de Vaugouin sur 470 m améliore les liaisons du port avec le réseau national.
À côté du port, les opérateurs privés ont aussi mis la main à la poche. Ainsi, Imeca, appartenant au groupe Reel, a vu ses bâtiments entrer en opération. La société développe des équipements pour l’industrie pétrolière. Socomac, filiale du groupe Soufflet, a engagé la construction de son nouveau silo céréalier. Des travaux qui se dérouleront en deux phases et qui, à terme, devraient apporter une capacité de 63 000 t supplémentaires pour le GPMLR.
Fort de ces engagements, l’autorité portuaire et les opérateurs privés ont prévu de continuer leurs opérations. Parmi les travaux à venir au cours de l’année 2016, il est prévu de mettre en exploitation le terminal de l’Anse Saint-Marc 2, de moderniser l’appontement pétrolier, de solariser les hangars de la base sous-marine et d’améliorer le réseau ferré. Des travaux qui nécessiteront 25 M€. Le lancement de la ligne conteneurisée Atlantic Open Feeder est attendu pour les prochaines semaines.