Pour ce qui est des produits conteneurisés, la hausse a été de 5,1 % (18,7 Mt) et de 3,8 % en boîtes (2 MEVP). Le port a profité de la reprise de l’économie espagnole. Les exportations ont crû de 6,4 % en conteneurs pleins (0,7 MEVP) et les importations de 9 % (0,5 MEVP). L’activité de transbordement a continué à reculer (– 9,8 %, 0,3 MEVP), confirmant la faible compétitivité du port catalan sur ce créneau.
Remarquable performance du roulier
Hors conteneurs, la progression des diverses a été de 9,4 % (10,7 Mt). La performance du roulier est remarquable: Barcelone se classe au 1er rang en Espagne (10,5 Mt). Le trafic d’automobiles a enregistré une progression de 17,8 % à 0,9 million d’unités en raison de la hausse des exportations (+ 7,7 %, 0,5 million) et des importations (+ 37,5 %, 0,2 million). Barcelone confirme sa place de leader du trafic roulier dans les ports espagnols avec une part de marché de 25 %. L’activité des autoroutes de la mer a été également positive (+ 17,8 %, 4,3 Mt), une performance qui s’explique principalement par les lignes Barcelone-Italie (+ 18,6 %, 4,25 Mt). De plus, près de 137 000 UTI ont été transportées (+ 21,5 %).
En revanche, l’exercice 2015 n’a pas été un bon cru pour les vracs. Les produits liquides, qui avaient enregistré une hausse de 20,7 % en 2014, ont reculé de 6,8 % en 2015 (12,1 Mt), en dépit des bons résultats de l’essence (+ 59,3 %, 2,8 Mt) et du gaz naturel (+ 4,1 %, 2,6 Mt). Pour ce qui est des produits secs, la baisse a été de 7,1 % (4,4 Mt).
Le trafic total (hors avitaillement et pêche) a atteint 45,9 Mt en 2015 (+ 1,3 %), et le chiffre d’affaires est resté stable à 155,6 M€. L’Autorité portuaire de Barcelone (APB) a pu concéder des bonifications de droits portuaires (10 M€). Le cash flow a atteint 74,2 M€ et le bénéfice net, 39,8 M€. La bonne situation des comptes a permis de ramener l’endettement de 494 M€ en 2010 à 347,5 M€ en 2015.
Une relance en 2016
L’extension du port étant achevée, le rythme des investissements de l’Autorité portuaire de Barcelone (APB) a décliné pendant la période 2011-2014, jusqu’à atteindre 40,8 M€.
L’année 2015 s’est traduite par une hausse à 66,1 M€ et le plan d’entreprise pour 2016, validé par l’organisme public Puertos del Estado, prévoit une progression plus importante encore à 129 M€. Le principal projet est la construction des accès ferroviaires définitifs UIC (120,4 M€, financés à moitié par l’APB et l’État via l’entreprise publique Adif). En février, l’Union européenne (UE) a accordé une subvention à hauteur de 36,1 M€ dans le cadre du programme Connecting Europe Facility (CEF).
L’APB a engagé sa contribution en 2015 avec la modernisation du terminal ferroviaire du quai Prince-d’Espagne. Les travaux du nouveau terminal de 750 m (situé près des installations de l’opérateur Best) et d’une voie de 10,8 km devraient démarrer en mai. Reste à débloquer la contribution d’Adif qui fait l’objet d’une négociation interminable. L’instabilité politique résultante des élections législatives du 20 décembre et la possibilité d’un nouveau scrutin font craindre une paralysie de ce volet. La ministre de l’Équipement, Ana Pastor, a estimé cependant que la situation pourrait être débloquée pendant ce mois de mars.
Du côté de l’investissement privé, le principal projet est celui de la société Trafic de marchandises (Tramer), filiale du groupe israélien ICL. Il s’agit de la construction d’un nouveau terminal dédié aux sels sodiques et potassiques, d’une superficie de 7 ha et d’une longueur de 600 m. Le coût de l’investissement est de 57 M€. L’APB a prévu de réaliser des investissements en infrastructures, liés à ce projet, pour une valeur de 12 M€. Il s’agit du renforcement du quai et de l’augmentation de la profondeur ainsi que de la mise en place des voies jusqu’au futur terminal ferroviaire.