Le port de Rochefort a vu passer l’an dernier 727 000 t de marchandises. Un chiffre en baisse de 3,3 % du fait des sables, dont le trafic s’est quasiment arrêté, passant de plus 100 000 t à 15 200 t au cours des deux dernières années. En revanche, les céréales enregistrent une hausse de 34 %. « La Sica Atlantique a effectué un recentrage de ses activités », indique Paul-Louis Coulongeat, le directeur du port de Rochefort. « Les lots intracommunautaires, qui concernent les petits porteurs, passent par Tonnay-Charente tandis que les gros vont sur La Pallice. » Les tonnages ont ainsi été dopés et sont passés de 213 000 t à 287 000 t. Un chiffre qui pourrait encore progresser cette année.
Le marché traditionnel des engrais se maintient avec un tonnage de 235 000 t l’an dernier, en légère augmentation de 1 %. Il représente le tiers du trafic total des deux ports, la moitié de celui de Rochefort.
De nouveaux trafics
De nouveaux trafics apparaissent, comme celui des plaquettes de bois issues de la trituration et destinées à la papeterie. Testées avec un navire de 2 000 t en 2014, elles ont, en 2015, représenté 16 000 t. Le bois de pays embarqué à destination du Maroc a représenté l’an dernier 22 000 t. Enfin, 10 000 t de sel de déneigement ont été importées. D’autres trafics encore se dessinent, et notamment des importations de pondéreux destiné au secteur du bâtiment.
Côté investissements, une nouvelle grue est venue compléter le parc. « Les cinq grues du port sont récentes, polyvalentes et modernes », se réjouit Paul-Louis Coulongeat. « Le parc est désormais homogène, adapté, et peut absorber une augmentation du trafic. »
La Communauté d’agglomération de Rochefort, qui s’implique de plus en plus dans le devenir du port, a décidé d’élaborer un schéma d’aménagement de la zone portuaire, en partenariat avec le Conseil départemental. Projetant le port jusqu’en 2030, il doit redéfinir la zone portuaire elle-même et l’aménagement de l’espace autour d’elle. Comme elle se trouve en zone submersible, les zones de stockage, par exemple, devraient être déplacées vers des espaces non inondables.