Le port de Zeebrugge peut toujours prétendre jouer un rôle important sur cette scène nord-européenne de la grande conteneurisation. Le mauvais score de 2015, à savoir 1,56 MEVP (– 23,3 %), dont 50 % en shortsea/ro-ro, soit un total de 15,62 Mt (– 23,8 %), devrait être corrigé avec un retour à la croissance. Tout dépendra des évolutions au niveau des alliances.
Les points forts devraient encore s’affirmer. En tant que premier port automobile européen, Zeebrugge, qui a traité un trafic de 2,42 millions d’unités (+ 10,3 %), devrait voir son prochain score approcher les trois millions. Sa position en bordure de mer, ses infrastructures dans l’avant et l’arrière-port, ses connexions avec l’hinterland lui assurent une position dominante dans les trafics rouliers (13,45 Mt, + 3,1 %) avec le Royaume-Uni, la Scandinavie (desserte qui lui vaut le statut de hub), et le sud de l’Europe.
Développements
Des développements s’annoncent dans les domaines de trafics de diverses, marchandises conventionnelles et projets industriels. Sont impliqués des terminaux spécialisés pour les fruits, produits forestiers, notamment réceptionnés en conteneurs. Le nouveau terminal du Néerlandais Verbrugge génère progressivement des trafics de produits forestiers et d’aciers, en progression. Plus importante est l’intervention dans les trafics industriels, grâce à l’initiative du groupe ICO qui aménage le nouveau terminal de la Hanse en bordure du grand bassin Sud, d’une superficie de 30 ha, et qui outre des voitures servir ade base de transit pour le projet gazier de Yamal en Sibérie. Des modules jusqu’à 7 000 t y seront stockés avant leur réexpédition. C’est là une première étape pour des développements dans ces trafics de colis lourds et hors normes. La fonction de port énergétique est elle aussi appelée à connaître une expansion dans le secteur du GNL.
Une politique ciblée
En coopération avec le secteur privé, le port poursuit une politique d’investissement ciblée qui concerne tant les infrastructures et dragages dans l’avant et l’arrière-port que les aménagements de terrains et l’amélioration des dessertes routières, ferroviaires et fluviales. Dans le cadre d’un plan stratégique portant sur vingt ans, le port table sur un trafic de 75 Mt. Le programme des investissements prévoit également une participation financière au projet d’une nouvelle grande écluse qui devrait être opérationnelle en 2021.