La grève des pilotes belges sur l’Escaut a finalement pris fin après avoir décroché un accord. Plusieurs heures de négociation ont été nécessaires et, au final, l’entrée dans le port d’Anvers d’ULCS se fera moyennant le payement de primes aux pilotes. En fin de compte, les armateurs devront ajouter dans leurs comptes d’escale une prime pour les pilotes de 139 € à 150 € pour les ULCS. Ils ont obtenu en échange une amélioration de l’efficacité du pilotage de 15 %. Il va falloir expliquer comment cette efficacité se mesure et sur quel poste financier elle peut se reporter. Ainsi, après plusieurs jours de mouvements, les ULCS des armateurs peuvent revenir sur les quais scaldiens. S’ils sont soulagés, les armateurs vont devoir absorber la facture des temps d’attente parce qu’encore une fois, les armateurs disposant d’ULCS ont préféré attendre devant l’Escaut plutôt que de reporter leurs escales dans d’autres ports. Du côté des manutentionnaires, dont les grands noms mondiaux se répartissent les concessions à Anvers, la facture est tout aussi lourde. Faudra-t-il aux portuaires anversois autant de temps qu’aux français pour reconstruire leur image face à leurs homologues asiatiques? Parce que les portuaires français sont encore trop timides ou trop modestes, ils n’osent pas le dire, alors je me fais leur écho: la fiabilité portuaire n’est plus un sujet de débat en France mais une réalité. À tout bon armateur asiatique, salut!
Éditorial
Y a-t-il un pilote sur l’Escaut?
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