Selon la compagnie, cette croissance s’explique en particulier par la mise en place de l’alliance opérationnelle Ocean 3 en janvier 2015, avec China Shipping et UASC, d’une part. Et d’autre part, par le fort développement du groupe aux États-Unis, qui a su anticiper la croissance du marché américain. Cela ne s’est pas traduit par une amélioration de ses résultats. Le chiffre d’affaires du groupe a chuté de 6,4 %, à 15,7 Md$ en 2015. Cette baisse du chiffre d’affaires reste « limitée » malgré la forte baisse des taux de fret (non précisée), grâce à la croissance des volumes.
Le résultat opérationnel récurrent s’établit à 911 M$ (– 6,4 %). La marge opérationnelle récurrente est restée stable à 5,8 %. La réduction des coûts unitaires est due à la baisse des prix du pétrole et à la maîtrise des autres coûts (sans autre précision). En conséquence, le résultat net part du groupe est lui aussi resté « quasi stable » (– 2,9 %) et s’élève à 567 M$, y compris effets de change favorables, à l’image de 2014. Le retour sur investissement s’est dégradé, passant de 9,9 % à 9,2 %. Aucun commentaire sur la croissance de 14,8 % de la capacité de transport, à 1,89 MEVP. Dix-huit navires ont été livrés, dont six de 18 000 EVP.
Des taux de fret « sous pression »
Ce début d’année 2016 est « difficile » et marqué par des taux de fret « sous pression ». Fin mai, la compagnie déploiera six porte-conteneurs de 18 000 EVP sur le transpacifique. Un pari risqué. Cette année, le rachat de NOL/APL devrait devenir effectif. La priorité restera la mise en œuvre du programme de réduction des coûts, décliné en quatre chapitres: rigueur opérationnelle, optimisation du taux d’utilisation des navires, diminution de la consommation d’énergies et « stricte » maîtrise de toutes les dépenses.