Lors de sa réunion mensuelle, l’association TDIE (Transports, développement, intermodalité et développements) a réuni au Sénat le monde portuaire pour débattre de la stratégie nationale de la logistique. Les ports français ne souffrent pas de leur gouvernance ni du manque d’investissements, mais de l’absence de réflexion et d’action d’une vision logistique, a souligné Thierry Guimbaud, directeur à la DGITM. Continuant, il propose de « développer le chassé-en-meute ». Avant de sonner le cor, il faut commencer par constituer la meute. Doit-on envisager une meute par port ou une meute nationale du système portuaire? Dans cette époque de rationalisation budgétaire, il pourrait être préférable de concevoir une meute nationale pour aller chasser sur les autres continents plutôt que d’organiser un défilé de différentes autorités portuaires à la queue leu-leu. Pour parvenir à cela, il est nécessaire de porter le portuaire comme un enjeu national, ce qui a manqué au cours des trois dernières décennies. Le chassé-en-meute à une pertinence à l’étranger, mais il appartient aussi aux donneurs d’ordre que sont les chargeurs et les commissionnaires en transport de retrouver un patriotisme portuaire. Les acteurs portuaires travaillent au quotidien pour dynamiser la chaîne logistique portuaire sans que cela n’incite encore les chargeurs à se tourner davantage vers les ports nationaux. Et Anvers traite toujours 60 % des conteneurs destinés au marché français.
Éditorial
La meute portuaire
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