Le port néerlandais surfe sur une vague porteuse dans le secteur roulier. Preuve de cette montée en puissance, ce trafic n’a cessé d’augmenter pour la troisième année consécutive. Après une hausse de 3,3 % de ces trafics en 2013, celle-ci a atteint 8,1 % en 2014 et 10,1 % l’année dernière pour porter sur 22 Mt de marchandises.
À l’inverse, le port d’Amsterdam a accusé une baisse de cette activité l’an dernier. En chute de 8 %, les trafics ro-ro ont porté sur 2,3 Mt. En guise d’explications aux performances constatées à Rotterdam dans la branche ro-ro, Rob Mittelmeijer, directeur commercial du fret de Stena Line, estime qu’« en premier lieu, l’économie du Royaume-Uni est en croissance et la livre britannique s’est appréciée par rapport à l’euro. Des grèves ont aussi perturbé l’activité de MyFerryLink à Calais et Douvres. Enfin, la problématique des réfugiés à Calais a joué ».
Avec cinq opérateurs de terminaux pour ferries assurant des liaisons transmanche quotidiennes (C.RO Ports, Colbelfret, DFDS, Stena Line, P& O Ferries, SCA Logistics), Rotterdam s’avère le troisième port européen pour les trafics ro-ro. Mais sa part de marché de quelque 17 % reste inchangée depuis plusieurs années.
Côté perspectives, le premier port maritime européen table sur une croissance moyenne annuelle de 4 % du trafic ro-ro sur les cinq prochains exercices. En 2020, les volumes transbordés devraient porter sur 25,3 Mt de marchandises.