Pékin avait donné son feu vert le 11 décembre à la fusion de China Ocean Shipping Group (Cosco) et de China Shipping Group. Cette initiative visait à réformer les entreprises publiques chinoises pour stimuler la croissance. « Le nouveau conglomérat sera le numéro un mondial en termes de capacités de transport et possédera la quatrième plus grosse flotte de porte-conteneurs de la planète. Sa capitalisation sera de 610 milliards de yuans (84 Md€) », a précisé l’agence Chine nouvelle. Xu Lirong, président de China Shipping, prend la tête de la nouvelle entité, dont le siège se trouve à Shanghai, selon l’agence. Le groupe ambitionne d’être le « leader mondial du transport maritime, de la logistique intégrée et des services financiers associés », a assuré son nouveau patron.
La fusion est intervenue alors que le secteur du transport maritime doit affronter une baisse de la demande et des prix qui incite les compagnies de transport de conteneurs à réaliser des fusions et acquisitions. Cosco et China Shipping sont « sous une pression relativement forte » en raison du repli du marché et de la vive concurrence étrangère, a déclaré Xu Lirong.
Des opérations similaires
Les deux compagnies mènent des opérations similaires et souffrent d’une faible efficacité, a-t-il estimé, assurant que la restructuration permet de mutualiser les ressources et de réaliser des économies d’échelle (qui ne sont pas précisées, NDLR).
L’Agence Chine nouvelle ne semble pas se souvenir du communiqué officiel publié en décembre. À cette époque, les 288 porte-conteneurs de nouvelle compagnie avaient une capacité cumulée de 1,6 MEVP, soit un peu plus que la moitié de celle de Mærsk Line (3 MEVP), ou sensiblement moins que MSC (2,67 MEVP), ou encore du même niveau que CMA CGM (1,8 MEVP). Enfin, la Bourse de Hong Kong n’avait pas précisément salué l’émergence d’un champion national: la capitalisation boursière de deux sociétés avait chuté de 857 M$ le 14 décembre.