Suite au désengagement de la société d’investissement LH2T la semaine dernière, le GPMH est désormais seul propriétaire de l’outil situé au pied du pont de Normandie. Autre décision récente, le tribunal de commerce du Havre a accordé à LHTE, la société actuellement en redressement judiciaire qui exploite le terminal, un nouveau délai de deux mois lui permettant de poursuivre son activité. En devenant propriétaire à 100 % de la plate-forme, le GPMH reprend à son compte les emprunts de LH2T, soit 20 M€. « Rien n’est gagné, rien n’est perdu », a estimé Hervé Martel qui se veut extrêmement pragmatique sur ce dossier. En principe, LHTE devrait s’acquitter d’1,7 M€ de loyer par an, mais vu la situation financière actuelle de l’exploitant qui ne peut pas générer de recettes suffisantes, le GPMH a décidé de reporter le paiement des loyers qui lui sont dus par les quatre opérateurs privés présents sur le site, Naviland Cargo (SNCF), Novatrans (Groupe Charles André), Greenmodal (CMA CGM) et Logiseine (CFT).
Leadership
Sur la question de la gouvernance, le responsable a expliqué qu’un « leadership » constitué par les deux poids lourds que sont CMA CGM et la SNCF irait dans le bon sens afin de pallier les difficultés d’ordre opérationnel rencontrées jusque-là. Un souhait également exprimé récemment par le ministre en charge des Transports Alain Vidalies. « Il faut une offre de service claire. Il est nécessaire que les maillons de la chaîne travaillent ensemble. Reste à trouver le modèle économique qui sera le mieux adapté. Le GPMH, lui, doit jouer son rôle de facilitateur. » Hervé Martel a également indiqué que le terminal, qui peut juridiquement encore bénéficier de nouveaux reports pour exercer son activité, a désormais un an pour monter en puissance. Aujourd’hui, la plate-forme traite en moyenne 500 conteneurs par semaine par barge fluviale. Hervé Martel a souligné qu’à partir du 20 mars, l’exploitant LHTE devait « démarrer » son premier train.