Le 22 février, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié son Medium-Term Oil Market Report 2016 sur les perspectives du marché pétroliers à l’horizon 2021. Le communiqué diffusé par l’AIE précise que « les prix du baril devraient commencer à augmenter progressivement une fois que le marché sera parvenu à un rééquilibrage », c’est-à-dire à partir de 2017. L’AIE évoque un « risque de flambée des prix à partir de 2020 ou 2021 », conséquence de l’insuffisance des investissements à partir de 2015. Selon les données récoltées par l’AIE, l’exploration pétrolière mondiale et les dépenses en immobilisations de production (Capex) ont baissé de 24 % en 2015 et devrait chuter de 17 % en 2016. Ce serait la première fois depuis 1986 que l’investissement en amont aurait diminué pendant deux années consécutives, alerte l’AIE.
Un « avenir douloureux »
Pour Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, « il est facile de se laisser bercer par des stocks suffisants et des prix bas, mais les réductions historiques d’investissements enregistrées actuellement signifient un avenir douloureux ». L’AIE prévoit un ajout de 4,1 millions de barils par jour (Mbj) entre 2016 et 2021, soit un fort repli par rapport aux 11 Mbj produits entre 2009 et 2015. La demande de pétrole devrait évoluer aux alentours de 1,2 Mbj entre 2016 et 2021 et franchir la barre des 100 Mbj consommés dans le monde en 2020. Concernant les pays producteurs, les États-Unis devraient être le leader hors Opep avec un niveau record de 14,2 Mbj en 2021 après une faible chute en 2016 et 2017. Libéré des sanctions, l’Iran devrait mettre sur le marché 1 Mbj de plus en 2016-2017 et 3,9 Mbj en 2021.