Le 23 février, la compagnie allemande a donné quelques indications sur ses résultats 2015 non-audités. Le chiffre d’affaires a fait un bon de 29 % pour atteindre 8,8 Md€ (9,81 Md$). Cette croissance s’explique par la fusion du département conteneurs du Chilien CSAV, en décembre 2014. Les volumes transportés ont donc mécaniquement augmenté de seulement 21,2 % pour arriver à 7,4 MEVP. Dans le même temps, le taux de fret moyen baisse de 14 % à 1 225 €/EVP. La multiplication du volume par le taux de fret moyen donne un résultat proche du chiffre d’affaires, 9,06 Md€.
La baisse des soutes de 45,7 % (312 $/t en 2015) a grandement soulagé le compte d’exploitation. L’Ebitda (excédent brut d’exploitation) a été multiplié par 8,4 pour culminer à 831 M€. L’Ebit (excédent net d’exploitation) est passé de – 382,8 M€ à 366,4 M€. La marge d’Ebitda a été multipliée par 6,26 à 9,4 %, celle de l’Ebit est passée de – 5,6 % en 2014 à 4,1 %. Pour compléter ce tableau que la compagnie ne qualifie pas, la parité dollar/euro est améliorée, passant de 1,33 en 2014 à 1,11 en 2015. Hapag-Lloyd ne fait aucun commentaire sur les possibles résultats 2016 ni sur la situation des marchés internationaux. Quatre jours auparavant, elle avait cependant indiqué que le service joint G6 entre l’Europe et l’Asie suspendait sa desserte n° 6 à partir du 22 février pour la reprendre le 12 mai en Chine.
Le 10 février, Hapag a annoncé le rachat à NileDutch de deux porte-conteneurs de 3 500 EVP construits en 2015. Larges mais avec un relativement faible tirant d’eau, ces navires sont bien adaptés aux ports d’Amérique du Sud. En complément, Hapag-Lloyd a affrété deux sister ships du même type à NileDutch. Enfin, quatre porte-conteneurs de 2 700 EVP, âgés de deux ans, ont également été affrétés pour remplacer des unités anciennes qui tournaient entre la Méditerranée et Montréal.