Huit hommes ont été envoyés par hélicoptère sur le cargo « afin de mettre en place des câbles de remorquage supplémentaires », a indiqué à l’AFP un porte-parole de Smit Salvage, en charge des opérations. Le port de Bilbao a de son côté annoncé que les opérations se poursuivraient au moins jusqu’à 14 h (13 h GMT).
Tout est presque bien qui se termine bien: le car carrier ne s’est pas échoué sur une plage française, ce qui a évité toute prise de parole ministérielle. La coque est a priori intacte, donc il n’y a pas eu de difficulté majeure pour trouver un port ou lieu de refuge.
L’équipage est sain et sauf. Le BEAmer espagnol n’a sans doute pas manqué de l’interroger sur les circonstances de cet événement de mer majeur.
De source spécialisée, l’enquête technique sera le fait de l’autorité du pavillon, donc du Panama, à laquelle se joindront très certainement les BEAmer espagnol et français, l’incident s’étant déroulé dans la ZEE française puis espagnole. Par ailleurs, il est peut-être utile de faciliter la tâche d’un État d’immatriculation qui figure à la 39e place (sur 43) de la liste certes blanche du mémorandum de Paris sur le Port State Control.
Questions
Parmi les questions dont les réponses pourraient être intéressantes: la présence d’un smit bracket
Les enquêteurs panaméens pourraient être aidés dans leur travail par le prochain rapport de la MAIB. En effet, son site Internet explique que le rapport sur les raisons de l’échouage du Höegh-Osaka est à la consultation. Le 3 décembre 2014, en sortant de Southampton, ce car carrier de 180 m, chargé de 1 400 véhicules dont des Rolls-Royce et des Bentley, prend une soudaine gîte de 50°. Pour éviter le pire, le commandant, aidé par le pilote portuaire, décide de l’échouer sur le banc de sable Bramble au milieu de la rivière Solent.
*Dispositif de prise rapide de remorque, obligatoire sur les pétroliers à partir de 20 000 tpl à la suite de l’échouement dramatique du Braer sur une île des Shetland.