Le tic-tac du portuaire

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Quand aurons-nous enfin une véritable COP? Non, pas celle du mois de décembre, mais une vraie « Conférence sur les ouvrages portuaires ». L’avenir de l’homme passe aussi par sa capacité à pouvoir échanger. Les responsables politiques parlent de mondialisation et ne semblent pas prendre la mesure des actions à entreprendre au niveau national pour s’insérer dans ce dispositif. Les armateurs investissent dans des navires de plus en plus grands. Les opérateurs de terminaux sortent régulièrement le carnet de chèques pour apporter aux ports des outils efficaces et productifs. Certains terminaux ont même tenté de sacrifier les ouvriers dockers sur l’autel de la productivité. Ils en sont revenus. En 2016, le consultant britannique Drewry estime la croissance du trafic de conteneurs à 2,5 %. Il faut faire plus à périmètre constant. Même aux États-Unis, la congestion portuaire est vécue comme une réalité. La réception du CMA-CGM-Benjamin-Franklin à Los Angelesa démontré que le manque d’infrastructures terrestres pouvait saturer un « grand » port. En attendant, le budget portuaire de chaque État fond comme neige au soleil. Pour une fois, la France n’est pas seule face à ce dilemne. Quand les routes, les voies fluviales et les ports seront saturés, il sera trop tard. La bombe portuaire égrène ses dernières secondes avant l’explosion sociale.

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