La Rochelle: les marins ghanéens enfin de retour chez eux

Arrivé à La Rochelle en août, l’équipage du Sider-Pink s’y est retrouvé abandonné. L’armateur grec venait de faire faillite, l’affréteur avait ensuite lâché les marins après la saisie du navire par les autorités françaises. Les marins n’avaient plus aucune ressources, pas même pour se nourrir. Restos du cœur et Banque alimentaire ont assuré leur subsistance. Pendant que se démenait pour eux Geoffroy Lamade, inspecteur d’ITF, c’est avec la BNP, banque hypothécaire de l’armement, que les négociations se sont poursuivies. Le 21 janvier, c’était l’allégresse à bord du Sider-Pink. Les quelque 350 000 $ de salaires dus aux quinze marins avaient enfin été virés sur leurs comptes au Ghana et ils venaient de recevoir les billets d’avion pour leur retour le lendemain à Accra. « Nous sommes heureux que cette bataille ait été gagnée », a assuré le capitaine du navire, Abraham Kwaw. « Nous avons eu de la patience et de la discipline. Pendant ces cinq mois d’attente, il n’y a eu aucun problème à bord. » Il a salué le travail d’ITF et celui du Seamen’s Club qui les a accompagnés tout au long de leur séjour forcé. « Vous avez illuminé ce qui était sombre. » ITF compte suivre les marins après leur retour au Ghana et les conseiller sur leur prochain embarquement. Les armements grecs, pas toujours fiables par les temps qui courent, recrutent beaucoup sur la côte Ouest de l’Afrique. ITF veillera à ce que la même mésaventure ne se reproduise pas.