ENA reprend la concession de la forme de Fort-de-France

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En 2014, le Grand port maritime de Martinique a lancé un appel d’offres pour la concession. Parmi les candidats, deux sociétés ont concouru, la SIGBR, qui a eu la gestion de cette forme pendant plusieurs années, et ENA (Entreprise nouvelle antillaise). Cette dernière a remporté l’appel d’offres pour arriver aux commandes du chantier le 1er janvier 2015. « Nous étions auparavant présents sur ce chantier au travers de nos activités de chaudronnerie et de métallurgie », explique un responsable d’ENA.

Société appartenant au groupe Larcher, ENA est présent dans la réparation navale depuis plusieurs années. Après avoir remporté l’appel d’offres, la situation a été chaotique sur les premiers mois de 2015. « Le passage de flambeau entre la SIGBR et l’ENA ne s’est pas réalisé dans des conditions idéales », raconte un responsable d’ENA. La clientèle du précédent concessionnaire n’est pas revenue de suite dans le chantier. « Nous avons eu un souci de communication sur nos coordonnées et sur notre situation. » Le nouveau concessionnaire a donc tout repris à zéro. La mise en route a pris un peu plus de temps que prévu et il a fallu attendre la fin de l’année 2015 pour voir le rythme de travail reprendre. « Sur la fin de l’année, notre activité s’est rétablie. » Un retour d’activité qui s’est concrétisé par le retour des armateurs internationaux. « Pendant quelques mois, les armateurs opérant dans la région ont cru que le chantier avait fermé ses portes. Il a fallu faire de la promotion et être présent dans des salons pour nous faire connaître et rassurer la clientèle internationale. » Malgré tout, tout au long de l’année 2015, ENA a travaillé avec la Marine nationale pour les visites et la réparation des unités dans la région. Sur ces premiers mois de l’année, la forme a tourné à 50 % de sa capacité. « Pour 2016, assure un responsable du chantier, les prévisions sont meilleures. » ENA négocie avec des armateurs allemands et britanniques dont les navires fréquentent la région. Les contacts avec la Marine nationale demeurent. L’activité devrait continuer de se développer.

Traiter les navires de grande plaisance

ENA ne s’arrête pas en si bon chemin. L’entreprise martiniquaise souhaite développer la filière des navires de grande plaisance. Ainsi, le Royal-Clipper est attendu pour les prochains jours. D’autres sont encore prévus tout au long de l’année. Ce développement dans cette filière se fait d’autant mieux que le nouveau concessionnaire de la forme de Fort-de-France œuvre en partenariat avec IMM Yachting, société du sud de la France spécialisée dans ce secteur. La promotion faite dans différentes expositions semble porter ses premiers fruits.

Dès son entrée sur la forme de radoub, ENA a entrepris plusieurs investissements. Les lignes d’incendie et les pompes ont été mises aux normes. Ensuite, les deux bateaux-portes sont réhabilités. Les travaux sur le premier bateau-porte sont achevés. L’appel d’offres pour le second a été remporté par ENA. Les travaux devraient démarrer dans les prochains jours. Il va être entièrement démantelé pour être réparé.

Avec l’ouverture du canal de Panama, l’arrivée en Martinique de navires de plus grande taille est inéluctable. Pour répondre à la demande, ENA envisage déjà l’avenir. « Nous pouvons traiter des navires jusqu’à 180 m de long dans notre forme. Si les navires plus grands ne nécessitent pas de mise à sec, ils peuvent être traités par nos équipes. Pour les autres solutions, l’idée d’un dock flottant n’est pas encore actée. » Le projet est dans les tuyaux entre le Grand port maritime de Martinique et ENA. Il pourrait sortir dans les prochaines années.

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