Les analystes le répètent à l’envi. Si 2015 a été difficile, 2016 sera pire. Il reste assez peu d’opportunités dans le monde maritime vers lesquelles se tourner. Tant pour les conteneurs que pour les vracs secs, le tempo de 2016 pourrait se faire sur un rythme de blues. Une année qui se construira sur une base de douze mesures sans qu’une accélération du tempo ne soit prévisible dans l’immédiat. Année économiquement difficile qui pourrait se doubler d’un calendrier social agité. Et pour une fois, il faut le relever et le dire, ce ne sont pas les ports français qui sont au-devant de ces menaces. En Europe, Rotterdam a commencé à dénoncer les conditions dans lesquelles les opérateurs portuaires de la Maasvlakte 2 ont mis en place l’automatisation. À Lisbonne, une grève des dockers a déjà secoué le port pour faire front à l’embauche, en cas de pic d’activité, d’intérimaires non spécialisés. En Italie, l’annonce de la réforme portuaire avant la trêve des confiseurs commence à échauffer les esprits. Et en Espagne, l’adéquation du travail portuaire avec les normes européennes s’enracine sur les quais. Et que dire de l’international, quand en Australie les ports souffrent aussi de mouvements sociaux. En France, l’adoption du texte traitant des travaux portuaires fait une quasi-unanimité. Opérateurs portuaires français, souriez vous êtes observés!
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